En cette période de revendications et de bataille, voici une lutte qui mérite d'être menée !
Ne déconsidérons plus les genres littéraire tout aussi nobles que sont la science-fiction, la fantasy ou le fantastique. Ils sont écrits, édités, illustrés par des acteurs tout aussi ingénieux et plein de talents que leurs comparses de la littérature générale. Pourquoi refusez aux uns ce que d'autres ont, sachant que la plupart des auteurs classiques de littérature générale s'y sont tous essayés un jour. Et l'Imaginaire n'est-il pas la base même de l'évasion lorsqu'on se plonge dans un livre, que l'histoire soit réaliste ou non ? Alors pourquoi ces différences ?
Un article intéressant par ici pour nous conter cet appel.
Et quelque soit le résultat de cette lutte, nous continuerons à nous évader dans cette littérature si riche et si belle…
mardi 28 mars 2017
vendredi 24 mars 2017
Lecture : Sombres cités souterraines
Parmi mes cadeaux d'anniversaire, il y avait aussi ce roman de Lisa Goldstein, paru chez Les Moutons électriques.
Lisa Goldstein… son nom me disait quelque chose. Effectivement, j'avais déjà lu d'elle un autre roman, en format poche, il y a quelques années déjà. J'en garde un bon souvenir : Les Jeux étranges du Soleil et de la Lune.
Jerry vit en retrait depuis de nombreuses années lorsqu'il reçoit coup sur coup la visite de deux personnes qui vont bouleverser sa vie : une journaliste et un sombre personnage énigmatique. Tous deux cherchent à en savoir plus sur le Jérémy des histoires pour enfant que sa mère a écrit lorsqu'il était tout jeune, suite aux histoires que lui-même lui racontaient, selon ses dires. Des histoires dans lesquelles le jeune garçon passait une grande porte, le gardien à tête de chien, et pénétrait dans le Pays d'en bas, ce Neter Land ou Neverland que d'autres avaient déjà exploré, comme Alice ou Peter… Oui mais il n'y a ni lapin blanc, ni fée Clochette, mais bien plutôt des êtres effrayants ou mystérieux, peuple d'en bas qui vivent non loin des métros souterrains.
Cet amuse-bouche ne parle pas du lien que l'auteur établit très vite avec la mythologie égyptienne et qui est bien intéressante aussi. On pourrait penser face à ce court résumé que le livre fait plusieurs tomes, ou qu'il est brouillon. Ni l'un ni l'autre. Cette histoire est très bien racontée, nous plonge dans cet univers où l'on croit bien que les enfants ne racontent pas d'histoires et que ce Pays Imaginé existe bel et bien, truffé de monstres en tout genre et que l'on pourrait bien croiser si l'on se met un peu à oublier nos problèmes d'adultes. Les personnages sont très attachants, et ce lien fait avec les autres romans de littérature "enfantine" rassemblés ici selon une très convaincante logique est très bien mené. L'écriture est bien fluide, on lit très vite ce roman et on ressent presque un goût de trop peu arrivé à la fin.
Cette fin pourra en décevoir certain, mais elle est fidèle à l'histoire, logique, elle est celle que l'on attend et qui ne pourrait être autrement. Cependant, on aurait voulu en savoir plus. Et cette ouverture est presque gênante, surtout si l'on s'est mis à croire à l'existence de ce Pays d'En Bas : car cela voudrait dire que rien n'est fini et ne le sera jamais et que ce monde vit parallèle au nôtre, en dessous, pas si loin…
Je recommande très chaudement ce livre pour les amoureux d'Alice de Carroll, de Peter Pan de Barrie, du Vent dans les Saules de Grahame ou, plus récemment, de Neverwhere de Gaiman. Pour ceux qui veulent découvrir le Pays Imaginé ou qui croient à son existence, non pas édulcoré, mais bien peuplé de monstres, d'êtres fabuleux au sens étymologique du terme, hostile dans tous les cas comme un mauvais rêve d'où l'on sort mal à l'aise et désorienté.
Excellent !
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