samedi 31 octobre 2015

Des citrouilles pour la nuit des morts



C'est ça Halloween, c'est ça Halloween, Halloween, Halloween !!!
Samain pour les uns, la Toussaint, pour les autres, Halloween peut-être… voici une fête qui marque la fin de la saison claire pour le début de la saison sombre, une période intercalaire qui est aussi une ouverture sur l'Autre monde : celui des morts, celui des dieux, celui qui n'est pas notre réalité quotidienne en tout cas.
Parmi les traditions, la célèbre mascotte citrouille en fait partie et c'était la toute première fois que je découpais un potiron pour cette occasion. C'est beaucoup plus facile que je ne m'y attendais et le résultat est assez bluffant (vu que je n'ai pris que 5 min pour le faire).
Sympa non ? Joyeuse Samain en tout cas !

vendredi 30 octobre 2015

Lecture : Les âmes envolées


Après l'effort surhumain que j'ai dû faire pour lire jusqu'au bout la traduction ignoble du Trône de fer, il me fallait renouer avec ma langue si chère à mon cœur et savourer la lecture de phrases correctes et, pourquoi pas, bien écrites.
Mon choix s'est alors porté sur ce roman de Nicolas Le Breton et ce fut un excellent choix pour me remettre de mes émotions.

Paris à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale. Louis Lépine, célèbre préfet et père du non moins célèbre concours d'inventions doit faire face à une affaire des plus étranges : les morts semblent revenir à la vie, animés tels des automates par un étrange souffle. La bande à Bonnot elle-même, dont les membres sont morts presque sous ses yeux, lui font face à nouveau tels des zombies. Et ces morts animés font montre de terribles intentions : ils kidnappent les femmes et les savants et semblent suivre un but bien précis. Et cet aérostat en forme de raie manta planant d'une sinistre façon n'augure rien de bon. N'aurait-elle pas un lien avec ces réÂmnimés ?

Ah, quel plaisir de lire un bon roman steampunk ! Le Paris de ce roman n'a pas connu la voiture, et peu le bateau ou le train. Par contre, l'aérostat, le ballon dirigeable, et tous ces dérivés des inventeurs Giffard et compagnie pullulent dans les cieux de notre Paname du début du XXe siècle revisité. L'Histoire est réécrite et l'on croise du beau monde entre les lignes de Le Breton : Aleister Crowley occultiste et auteur (il fut surnommé The Great Beast 666 quand même !), Gustave Le Bon l'anthropologue et sociologue, les frères Reclus géographes, savants et médecin, Marie Curie, Alexandra David-Néel la tibétologue et bouddhiste,  première femme à avoir séjourné au Tibet, la baronne Léontine Delaroche, première femme pilote, et enfin Alexis Carrel, chirurgien célèbre, entre autre, pour ses expériences sur le cœur.
Je ne les nomme pas tous, je passe sur Clémenceau et Pétain, qui font une "apparition" (vous pourrez savourer ce trait d'humour en lisant le livre), mais on sent bien que l'auteur ne s'est pas lancé dans une histoire purement fictive : il y a de l'étude là-dessous et une volonté de revoir les choses selon un autre point de vue. Il ajoute à sa mixture un peu de fantastique, pour que le tout soit bien assaisonné et nous voilà parti les cheveux dans le vent, vêtu d'un corset d'amarrage, de lunettes pouvant détecter le Vril, un fusil sur l'épaule et un haut de forme attaché sous le menton. On plane dans les airs sur un vaisseau flottant et on cherche désespérément à sauver le monde, notre monde. On voyage de Paris à l'Himalaya, et on repasse par Evian. Amour, trahison, occultisme et Savanturiers, sont les ingrédients de cette aventure intrépide au rythme soutenu sans être affolé. La fin déroute un peu et parfait totalement cette volonté de changement de l'histoire telle qu'on la connaît, tout en restant ouverte à quelques possibles revirements. À nous d'imaginer lesquels…

Un très sympathique roman, très plaisant à lire pour les amoureux du Steampunk mais aussi pour ceux qui souhaiteraient connaître le genre ! Bref, à lire !

lundi 19 octobre 2015

Lecture : Coudre pour l'école


Grâce à Masse Critique de Babelio, j'ai eu la chance de recevoir ce livre sur la couture pour l'école de Clémentine Lubin. Merci aux éditions Marie Claire idées pour ce chouette ouvrage.

Je ne suis pas une experte en couture, loin de là. Je me suis un peu dégourdie en réalisant un pochon, des pochettes et un porte-feuille (dont je suis assez fière, soit dit en passant), mais je reste une grande débutante, d'autant plus que je ne possède pas de machine à coudre.
Lorsque j'ai reçu ce livre, je me suis alors réjouie de pouvoir me lancer dans d'autres projets de couture, et de pouvoir m'entraîner avant que mon loulou n'aille à l'école. J'ai été ravie de découvrir que l'ouvrage ne limitait pas les créations aux éternels cartables, mais déclinait la couture aux trousses sous toutes les formes, aux tabliers, aux sacs à goûter, et même aux nœuds pour cheveux. C'est donc un ouvrage idéal pour réaliser tous les petits accessoires qui sont le quotidien de l'enfant lorsqu'il va à l'école.
Plus que cela, il ne se limite plus à l'école je trouve, puisque la trousse ronde, allongée, plate ou dodue est tout à fait adaptée à nos besoins d'adultes aussi, tout comme le bandeau pour les cheveux, ou même le sac à goûter qui est une énième déclinaison finalement du fameux "tote bag" que tout le monde porte ou parle.
Quant aux explications, car c'est bien beau de voir les jolies photos des réalisations finies mais il s'agit aussi de s'y mettre soi, je les trouve assez claires et bien amenées. On trouve le patron taille réduite et on nous explique comment le rendre à taille réelle. Les pas à pas sont bien détaillés et les dessins qui les illustrent précis et compréhensifs.
Ce livre est donc un bel ouvrage pratique qui permettra à tout le monde de réaliser des accessoires utiles. Je le trouve tout aussi accessible pour celles qui n'auraient pas de machine à coudre (même si on nous conseille d'en avoir une pour réaliser les tutoriels du livre). Et c'est toujours très agréable de pouvoir faire la trousse avec le tissu aux couleurs du héros de notre enfant, ou le tablier dans la matière qui va bien selon l'activité.
À voir et à pratiquer !

mardi 6 octobre 2015

Lecture : Le Trône de fer - intégral 1


Le succès phénoménal provoqué par la série "Le Trône de fer" avait titillé ma curiosité depuis un bon moment. J'avais tenté de regarder la série, mais l'histoire me semblait trop trempée de politique, et pas assez de fantasy. Alors pourquoi s'attaquer au livre, me direz-vous ? Parce qu'il a maint et maint fois été vérifié que les histoires issues de bouquins et adaptées à la télévision ou au cinéma étaient en général bien mieux en livres qu'en "animé". Et puis, peut-être pour m'entêter un peu aussi…
Je n'arrive pas à savoir si mon entêtement était une bonne ou une mauvaise idée. Disons que mon avis est très partagé entre une curiosité enfin satisfaite (en partie, je n'ai lu que l'intégrale 1) et un acharnement pas toujours agréable. Je m'explique, mais d'abord, petit retour sur l'histoire.

Robert Barathéon est le roi des Sept Royaumes. Sa "main", celui qui l'aide à gouverner, vient de mourir et il vient rendre visite à son vieil ami Eddard Stark pour lui demander de tenir la place vacante. Un cadeau plutôt empoisonné, d'autant que la mort de la précédente main est suspecte. Les Lannister, autre grande famille de l'histoire sont bien loin d'être blancs comme neige dans cette affaire. Cersei est l'épouse de Robert, avec lequel elle a eu trois enfants, mais reste très proche de son frère jumeau Jaime. Peut-être un peu trop proche, comme le découvrira à ses dépens, le jeune Bran Stark. Tandis qu'Eddard Stark accepte et part dans le Sud accompagné de ses deux filles, Sansa et Arya, son fils bâtard John, appelé John Snow, s'engage dans la garde de nuit, cette communauté d'hommes qui voue leur vie à défendre le Mur, un immense rempart entre les Sept Royaumes et la Forêt. Cette forêt fait l'objet de bien des contes et légendes, notamment de l'existence d'Enfants (des êtres différents des humains) et des Autres. Beaucoup d'hommes ont récemment disparus lors d'excursion de l'autre côté du Mur. Quant à Catelyn, la femme d'Eddard, elle demeure pour gouverner le Nord à Winterfell aux côtés de son fils aîné Robb.
Pendant ce temps, Viserys Targaryen cherche avec acharnement à reprendre le trône, que son défunt père a perdu face à Robert Barathéon. Ce dernier l'a en effet destitué par vengeance puisque l'ancien roi avait massacré sa promise. Pour ce faire, Viserys n'hésite pas à utiliser sa sœur Daenarys en la mariant avec le peuple du cheval, les Dothrakis afin d'obtenir, en échange, une armée capable de renverser le roi et de récupérer le trône.

Bien entendu, l'histoire est en perpétuel mouvement, et de nombreux rebondissements ponctuent le récit. On tremble pour les personnages attachants, on savoure la chute de ceux qu'on voudrait déjà voir mort. Tout ceci augure une bonne lecture. Et bien non, il n'en est rien. Pour ma part, j'ai buté à chaque mot, à chaque phrase, recherchant le sujet, le verbe, un semblant de grammaire et de syntaxe qui pourrait me parler et surtout effacer les lettres pour laisser libre cours à mon imagination. Une amie avait une très belle expression pour caractériser la lamentable traduction de ce récit, quelque chose comme un lutin borgne et facétieux qui aurait traduit avec une truelle ou même plutôt google.
J'adhère à 200% mais j'ajoute que certains arriveront à passer outre, et d'autres seront définitivement paralysés. Je me place entre les deux : j'ai réussi l'exploit d'aller jusqu'au bout, mais j'ai beaucoup souffert et n'en garde pas un bon souvenir.
À cela s'ajoute mon manque d'enthousiaste à l'égard des histoires de politique quel qu'elles soient. Bref, peu de choses auront réussi à sauver ma désastreuse lecture du légendaire Trône de fer : quelques personnages que je souhaiterai voir survivre et évoluer, beaucoup de personnages pour lesquels je voudrais assister à une mort certaine et douloureuse, et puis connaître un peu le fin mot de l'histoire de ces sept royaumes. Enfin, et le plus important, satisfaire ma première curiosité, celle qui m'a poussé à lire le livre : que sont les Autres et quel est leur rôle dans toute cette mascarade ?

Peut-être que je poursuivrai mon sadisme jusqu'à lire l'intégrale 2, en tous les cas, je vais laisser mon esprit et mon goût pour la lecture panser ses plaies béantes et se reposer à l'ombre d'une lecture délicieuse et surtout écrite en bon français !
Pour ceux qui veulent tenter l'aventure, je n'aurai qu'un seul mot : Courage !