lundi 18 novembre 2013

Lecture : Sans forme (Le Protectorat de l'ombrelle tome 2)


Oh la la ! Je viens de terminer ce 2e tome de la série Le Protectorat de l'Ombrelle et c'est tout simplement machiavélique : la fin se termine en jus de boudin et oblige le lecteur (oui oblige carrément) à enchaîner avec le 3e tome dans la foulée. Ce que je ne pourrais pas faire puisque je l'ai réservé à la bibliothèque et l'attends… snif.

Nous avions quitté Alexia Tarabotti en lady Maccon fraîchement mariée et nous la retrouvons dans ce tome, lancée à la poursuite de son mari Conall parti réglé un problème de meute en Écosse. Après maintes péripéties, en dirigeable, aux côtés d'une française habillée en homme et contrainte d'embarquer dans son aventure son amie délurée Ivy et sa sœur totalement désagréable Félicité, elle gagne les Highlands où l'attendent une meute "sans forme", incapable de reprendre la forme de loup-garou. Un problème impossible ? Pas pour Alexia…

C'est toujours aussi bien mené : un rythme soutenu, de l'aventure, des éléments bien connus du fantastique introduits avec originalité et finesse. Par contre, un bémol pour la version française : la traduction ne semble pas avoir été remaniée en français. On a l'impression de lire une traduction littérale à la "Google" et c'est franchement dommage car la lecture en est freinée. Certains pourraient même l'arrêter, et l'on ne pourrait leur en tenir rigueur. Mais pourquoi donc avoir fait ça à ce roman ?
Ce n'est pas parce qu'il s'agit d'une littérature plutôt adolescente que la qualité doit en pâtir et je déplore vraiment le manque de rigueur dans la transcription en français. Si je m'en sentais capable (et si ma bibliothèque les avait) je lirais la série en langue originale.

À lire donc, en mettant de côté ce gros défaut, car la série le mérite quand même !!!

jeudi 7 novembre 2013

Lecture : Le Livre du roi


Je viens de terminer ce roman de l'auteur islandais Arnaldur Indridason. J'ai lu La Voix et Betty de lui et j'avoue que j'en attendais un peu plus de ce livre…

Valdemar est un étudiant ès manuscrits nordiques qui part poursuivre ses études au Danemark, sous la tutelle d'un éminent professeur. En arrivant à Copenhague, il découvre que ledit professeur est un alcoolique suspecté d'avoir traité avec les nazis pendant la guerre, un professeur comme qui dirait à mauvaise réputation. Et c'est pourtant aux côtés de cet être bourru et mal luné que Valdemar va découvrir la véritable valeur des manuscrits anciens.

Désolé pour ce résumé peu amène mais en même temps difficile de faire mieux quand on a été déçue comme moi. Cette accroche semble un peu molle, et c'est exactement le qualificatif que j'emploierai pour ce roman. Après avoir lu Betty, je m'attendais à mieux. Peut-être pas un roman avec un si étonnant revirement mais tout du moins un brin plus accrocheur. La première moitié est beaucoup trop lente à mon goût ! Elle met en place les personnages et l'histoire, certes, mais elle manque de rythme je trouve pour tenir le lecteur en haleine. On suit les personnages dans leur pérégrinations en se demandant où l'auteur veut nous mener, quel est le sens à tout cela. La seconde moitié est plus entraînante avec des rebondissements bien mieux menés qui nous donnent envie de lire la suite et nous permettent de voir où l'on va. La fin est palpitante, et relève un peu l'ensemble.

Je m'attendais à mieux, je trouve ce roman un peu trop mou à mon goût. Moi qui pensais retrouver ici ma passion du livre, à travers cette histoire de livre du roi, associée à ma passion des légendes nordiques, je n'y ai trouvé qu'une petite enquête mignonnette mais que je ne trouve pas digne du talent auquel l'auteur nous a habitué. C'est dommage !

Lecture : La Légende du Serpent blanc


Dans le cadre du dernier Masse Critique spécial jeunesse, j'ai eu la chance de recevoir ce très bel album illustré des éditions HongFei. Un grand merci à Babelio et à cette maison d'édition qui cherche à faire découvrir la Chine aux enfants. J'ai d'ailleurs eu un gentil mot pour me souhaiter une bonne lecture, et un joli poster de l'image de couverture. Merci !

La Légende du Serpent blanc est une histoire ancienne qui appartient au patrimoine chinois depuis les temps les plus reculés. Elle a fait l'objet de nombreuses adaptations, et cet album est le premier qui la conte aux enfants, on pourrait même ajouter aux enfants occidentaux, qui ne connaissent pas la culture chinoise.
Baï et sa sœur Qing sont deux serpents : l'un est blanc, l'autre bleu. Ils rencontrent un poisson qui leur décrit un pays merveilleux que les deux sœurs se promettent de découvrir et de mirer de leurs propres yeux un jour. Ce sera sous la forme de deux belles femmes qu'elles fouleront le sol de ce pays enchanteur, où l'aîné Baï découvrira l'amour, avec ses luttes et ses bonheurs.

C'est une très belle légende sur le pouvoir de l'amour, sur l'intolérance et la différence. Il est présenté comme une pièce dramatique, avec quatre actes qui s'enchaînent et amènent chacun leur pierre à la morale.
Le format de l'album est assez sympathique, ni trop grand ni trop petit. L'embellissement classique du pelliculage mat associé à un vernis sélectif brillant sur la couverture fait toujours son petit effet. Cette fois il reste discret, au service de l'illustration qui allie un aspect ancien à une modernité indéniable : les traits des personnages rappellent les estampes et le découpage ainsi que les motifs renvoient plutôt à un art plus contemporain. C'est très beau, plein de retenu et de simplicité. Car la modernité laisse toute la place à une lecture facile, à un accès immédiat pour les enfants.
Le papier présente une bonne main qui apporte au livre une bonne tenue, tout en restant agréable au toucher. Peut-être un couché mat. Chaque acte se termine par une double page à rabat total qui s'ouvre pour faire découvrir la scène finale de l'acte. On entend presque le bruit d'un gong comme pour annoncer la fin de l'acte. C'est une belle trouvaille qui renforce la forme théâtrale de cette légende tout en permettant au lecteur de contempler une très belle illustration. Enfin, non seulement ce rabat total donne presque à entendre le son du gong, mais il donne surtout un rythme à la lecture, apportant une pause plus longue, pour bien marquer la fin de l'acte et ainsi sensibiliser l'enfant à la forme dramatique de cette histoire. Opter pour un pièce de théâtre permet également, tout comme la forme de cet album, de conserver le caractère ancien de cette histoire, qui a traversé les âges.
Tout est bien étudié et mis en forme pour faire passer un message à l'enfant : celui de cette légende dans laquelle l'amour triomphe.

Très joli, à offrir à tous ceux curieux des légendes et désireux de découvrir cette fameuse histoire chinoise.