mercredi 31 octobre 2012

Star Wars : c'est pas fini !!!


Une nouvelle ahurissante vient de tomber : George Lucas a vendu son bébé (sa firme quoi) à Disney.
Mais plus fort encore, une nouvelle supra ahurissante a poursuivi le bal : il y aura un nouveau film Star Wars, l'épisode VII, en 2015 !!!!
Voici le lien vers le site de Fantasy.fr où vous pourrez en apprendre plus (en plus d'une franche rigolade car l'auteur pratique le cynisme comme il se doit, face à de telles nouvelles).

Je n'aurai qu'un mot (non deux en fait) : ça mérite de voir et Que la force soit avec la nouvelle réalisatrice (elle en aura bien besoin vu tous les fans qui vont l'attendre au tournant) !!!!

lundi 29 octobre 2012

Lecture : Comment mettre la chance de votre côté


J'ai participé à la dernière Masse Critique de Babelio et grâce à eux et à InterEditions, j'ai reçu ce livre.
Sans faire de mauvais jeu de mot, je pourrais déjà louer l'efficacité de ce livre pratique rien que par le fait d'avoir été sélectionnée et d'avoir reçu ce livre. Et c'est bien le cas.
Lorsqu'on lit le titre, et la quatrième de couverture, un sourire narquois peut venir effleurer nos lèvres, comme s'il annonçait une bonne farce.
Et puis, on se dit pourquoi pas ? On se dit que si on a sélectionné ce livre parmi d'autres, et que le "hasard" a décidé de nous choisir pour en être l'heureux lecteur, c'est un peu idiot de ne pas jouer le jeu jusqu'au bout et de ne prendre cela que pour une rigolade. C'est encore plus idiot de ne pas le lire s'il s'avère être efficace, juste parce qu'on a pu le trouver un peu risible, un peu naïf.
Il n'en est rien. Ce livre ne nous apprend pas à être chanceux, mais à être plus heureux, à atteindre nos désirs, et à mieux contrôler notre vie. Ce livre nous apprend à être mieux dans notre peau.
Pourtant, il ne s'agit en rien du dernier écrit d'un quelconque gourou tout droit sorti d'une secte qui nous dicterait ce qui est bien ou mal. Il ne s'agit pas de se tromper soi-même, en devenant quelqu'un qui ne nous ressemble pas. Il nous donne simplement des conseils pour oser : oser être positif, pour mieux vivre.
Certes, on se rend vite compte que les conseils sont simplissimes et frôlent la niaiserie : si vous ne participez jamais aux jeux de hasard, il est peu probable, en effet, que vous soyez gagnants à l'un d'entre eux. Si vous êtes introverti et timide, il sera très difficile de rencontrer l'homme ou la femme de votre vie, c'est évident. Si vous êtes stressé et tendu et que votre esprit est entièrement focalisé sur vos problèmes, il vous sera presque impossible de remarquer le billet de 100 qui traîne par terre devant le bar que vous franchissez l'esprit ailleurs.
Mais ils sont amenés bien mieux que je ne le fais, les conseils sont appuyés de témoignages, et on nous apprend à voir les choses différemment progressivement. Car comme dit l'adage, les conseilleurs ne sont pas les payeurs et il est plus facile de le dire que de le faire.
Cela dit, on ne risque rien à tester les recommandations de ce modeste livre, personne ne nous force la main ni ne nous regarde, c'est entre lui et nous.
La fortune sourit aux audacieux a-t-on eu l'habitude de nous dire, et bien si j'ai un conseil à donner, c'est de s'attaquer à ces quelques 200 pages qui se lisent très facilement, car de nos jours, tous bons conseils est à prendre, surtout s'ils peuvent améliorer un peu notre quotidien voire, nous rendre heureux ! Mais ça, c'est pour les plus chanceux, alors qu'attendez-vous ? Aucun temps ne sera perdu, rien que du rentable.
Pour ma part, je ne le regrette vraiment pas et je remercie chaudement les éditions InterEditions et Babelio pour ce formidable cadeau, le meilleur que l'on puisse attendre !

Lecture : En silence


J'ai découvert cette BD grâce à une collègue.
Je ne suis pas familière avec ce genre de lecture et je dois admettre avoir été un peu déroutée au début.
Le style de l'auteur est très personnelle et très marquée, et en même temps correspond tout à fait à l'histoire. Les couleurs, les formes, le rendu final est au service de l'émotion, de l'action, du mouvement. Le tout est très vivant, on est dans l'eau avec l'héroïne, on se fait aspirer comme elle par les algues, on ressent cette même appréhension avant de sauter du haut d'un rocher de 7 mètres de haut.
Plus que cela, l'auteur nous entraîne dans ces souvenirs, qui ont conduit l'héroïne à s'interroger sur sa vie, sur elle-même, sur l'essentiel… dans un silence vivant !

À découvrir, pour une nouvelle expérience agréable.

lundi 22 octobre 2012

Lecture : Une place à prendre


Je viens tout juste de lire la dernière ligne de ce roman, le nouveau de J.K. Rowling, l'auteur du célèbre Harry Potter. Et j'en suis encore un peu troublée.

Pagford est une petite ville accolée à la grande Yarvil, et jalousement gardée par ses habitants, dont la majorité cherche activement à la préserver de sa grande sœur à la mauvaise influence, aux mauvaises fréquentations, et qui risque de l'éloigner de sa pureté fragile. Quelques uns cependant sont plus ouverts, et souhaitent même que la "cité", que Yarvil lui a mise dans les pattes, ne soit pas rejetée dans le giron de la grande ville, permettant ainsi à sa population, plus modeste que les bourgeois des autres quartiers de Pagford, de profiter des bienfaits de la petite ville.
Barry Fairbrother était de ceux-là. Oui mais voilà, il est mort d'une crise cardiaque le jour de son anniversaire de mariage, non loin du restaurant du golf.

Il s'agit là, ni plus ni moins, d'une critique des mœurs et des travers de notre société.
L'histoire débute doucement, s'installe tranquillement, pose avec minutie tous ses personnages, son décor, les intrigues qui nouent les différents protagonistes entre eux, et tend délicatement les fils de ces marionnettes. On baigne dans cette atmosphère qui, progressivement, nous submerge et nous tient également entre ses doigts habiles. Les différents personnages ne sont ni bons, ni mauvais, ils présentent tous des cadavres dans leur placard et s'évertuent à les dissimuler aux autres, tant bien que mal. Mais on sent, à mesure que l'eau monte, à mesure que les fils se tendent, que l'intrigue se resserre et que les multiples drames, tels des petites bombes jetées ici et là, vont bientôt éclater, exploser en un véritable feu d'artifice final.
J'ai bien aimé. Il est de ces livres que je n'aurai peut-être pas tenté s'il n'avait pas été écrit par J.K. Rowling, qui m'avait bluffé et hypnotisé par ses précédents écrits. Malgré les nombreuses critiques que j'ai pu lire sur ce livre, je le trouve très bien. On sent la maîtrise de l'auteur d'Harry, sa capacité à rendre attachant des personnages ignobles, son envoûtement du lecteur totalement épris par l'histoire et incapable de s'en défaire avant d'avoir lu les derniers mots de la dernière page.
L'intrigue ne serait pas bien écrite ? Je la trouve au contraire bien amenée, par le côté, ou bien par l'autre côté, ou encore par l'arrière, mais surtout de toute part, qui se resserre et encercle ses personnages jusqu'à les pousser dans leur retranchement.

Je peux concéder que ce roman n'aura pas autant d'impact sur moi qu'Harry Potter. La force des 7 titres de cette série n'a pas de commune mesure avec ce roman en un seul volume, c'est évident.
Je peux également concéder que l'emprise ne vient pas dès les premières pages, mais il en va de même d'Harry qui ne devenait définitivement une drogue qu'à partir du 3e tome, et certains diront même du 4e.
Mais on doit également concéder que J.K. Rowling sait passer d'une histoire pour enfant fantastique mettant en scène magie et abracadabra, à une histoire de mœurs pour adulte, critiquant les travers de notre société et les mauvais esprits que nous pouvons parfois revêtir.
Ce fut un bon moment, qui me laissera sa marque, comme un très bon roman.
J'ai hâte de lire le prochain roman de cette grande dame !

P.S. : juste une dernière remarque : c'est fou comme l'auteur peut être douée pour percer à jour les sentiments, les pensées et les réactions des adolescents. À croire qu'elle n'a jamais vraiment quitté ce temps, ou bien qu'elle en garde des souvenirs marqués ! En tout cas, cela reste parfois troublant…

mercredi 17 octobre 2012

Demandez le programme !

Les Utopiales, c'est demain (et après-demain c'est Noël !)
Pour ceux qui voudraient déjà voir ce qu'il s'y passera, ou bien faire carrément tout leur planning de la journée, le programme est par ici.

Rien qu'un coup d'œil et je suis déjà toute excitée !


samedi 13 octobre 2012

Lecture : L'Île infernale Tome 1


L'escapade à la Fnac m'a également permis de dégoter ce manga, tome 1 d'une série de 3 tomes, et qui semblait prometteur.
À l'opposé total de l'autre acquisition Gisèle Alain, ce livre est plutôt sombre et glauque.
Le personnage principal est un criminel, condamné par la nouvelle peine capitale qui sévit au Japon désormais, et qui remplace la peine de mort jugée trop immorale de nos jours : l'exil sur une île déserte.
Mais sa condamnation n'est pas le simple résultat de ses crimes, elle est intentionnelle : s'il a tué, c'est pour se retrouver sur cette île dite infernale, où il espère retrouver l'assassin qui a tué toute sa famille et assouvir sa vengeance.

Un manga en peu de tomes, en général, ça m'attire. Un manga qui parle d'île déserte, de condamnés et de survie, ça s'annonce bien. Et un personnage principal totalement désespéré et motivé par la vengeance, sur une île déserte peuplée de criminels, ça peut aussi s'annoncer pas mal du tout.

Le tome 1 est très bien. Il répond aux attentes insufflées par la 4e de couverture, ne décevant pas son lecteur. Les dessins sont très bien également, clairs et pas trop chargés, expressifs comme il faut.
Il y a de la tension, de la violence, et de l'horreur. L'histoire s'installe en points obscurs intrigants, et se clôt sur de nombreuses questions. On s'attend, dans les prochains tomes, à une amplification de cette horreur qui suinte et s'accroit à chaque page de ce premier opus.
Reste à attendre janvier prochain pour le tome 2, et avril pour le dernier tome. Mais on sera au rendez-vous, c'est certain !

vendredi 12 octobre 2012

Lecture : Gisèle Alain


Une petite visite à la Fnac, en toute innocence, et voilà que je repars avec plein de trucs…
Parmi eux, le premier tome de cette série de manga appelée "Gisèle Alain".
Un simple coup d'œil sur la couverture nous permet déjà de deviner le public auquel il est destiné : de toute évidence, les filles.
Le décor, les habits et le contexte, nous donne une idée de l'époque et du lieu : au début du XXe siècle, très probablement en Europe. Si l'on pousse l'analyse jusqu'au bout, le nom de l'héroïne sonne quand même un peu français (si si) et l'on peut aisément penser que l'histoire se déroule en France.
Gisèle Alain est une logeuse qui s'ennuie et cherche du travail pour passer le temps : elle s'auto-proclame alors "Femme à tout faire", les menus services rendus allant de la recherche de chat perdu, au nettoyage d'une maison abandonnée, en passant par le délogement d'un orphelin vagabond. Mais Gisèle ne compte pas rendre service sans y mettre son grain de sel, et finit par faire ce qu'elle pense être le mieux.
C'est assez frais, ça divertit une heure. Ma critique peut sembler assez sèche et froide mais malgré le joli minois de l'héroïne et les dessins plaisants, les histoires sont trop creuses et manquent d'intérêt. C'est dommage car finalement l'auteur arrive tout de même à nous rendre tous ses personnages fort sympathiques. Il arrive même à me tenter de lire le prochain tome, avec l'espoir d'y trouver un peu plus qu'une simple alternative d'un sudoku, dans la salle d'attente d'un médecin.

mercredi 10 octobre 2012

Lecture : Des bibliothèques pleines de fantômes


"Les trois espèces d'ennemis qu'ont les livres sont les rats, les vers, la poussière, et une quatrième, celle des emprunteurs."
Jacques Bonnet, éditeur et traducteur, est avant tout un bibliomane, un amateur de livre, un collectionneur de cet objet fait de papier et d'encre et qui peut devenir la seule raison de vivre d'un homme.
Il partage avec le lecteur tous les menus soucis qu'une telle passion peut engendrer, allant d'une réflexion poussée sur le classement idéal, finalement impossible, jusqu'aux situations périlleuses dans lesquelles les livres peuvent conduire leur lecteur, en passant par les rencontres incroyables qu'une telle passion peut occasionner. Il classe le bibliomane en catégories, ceux qui recherchent essentiellement la possession des livres, et ceux qui sont touchés par une boulimie de lecture. Les uns dépensant sans compter pour posséder une collection entière, peu importe le contenu pourvu qu'ils les possèdent tous, les autres pris dans l'engrenage des lectures en appelant d'autres, puis d'autres, taraudés par le besoin de connaître, et cette curiosité qui peut être si maladive chez l'homme.
Ce livre, qui peut être assimilé à une sorte d'essai, est plutôt une conversation sur le ton de la confidence, une complicité qui se noue dès les premières lignes, lorsque l'auteur évoque son penchant pour la possession des livres, ses problèmes de classement et de bibliothèques, ces fantômes qui nous habitent dès l'instant où l'on a posé le pied dans cette multiplicité de monde que nous offre la lecture. À la lecture de ce court "traité", on se sent compris, on a l'impression d'appartenir à une grande communauté, et de quitter un peu la solitude dans laquelle nous plonge habituellement notre passion. On compatit aux malheurs que certains rencontrent, et que nous avons peut-être connus, on se retrouve dans les réflexions de l'auteur à propos de rangement, on sourit en pensant qu'on est finalement pas si bizarre que ça, et que d'autres ont des soucis bien plus importants que nous à cause de cette "manie".

Finalement, même si ce livre peut sembler futile et d'un certain côté démagogue, s'adressant à des passionnés pour leur faire l'éloge de leur passion, on aime bien ce petit livre, qui condense en quelques lignes les principaux traits de notre passe-temps envahissant, et constitue un très bel éloge de cet objet magique qu'est le livre.
Je le conseillerai donc aux bibliomanes qui s'y retrouveront, aux lecteurs lambdas qui pourront aussi reconnaître certains de leurs penchants, et aux lecteurs de liseuses, pour leur faire entr'apercevoir tous les bons côtés du livre papier qu'ils ne peuvent pas connaître ni apprécier.

Enfin je terminerai sur cette phrase de Charles Nodier que ce livre m'a fait découvrir et qui est devenu une sorte de slogan pour notre blog CaroLire :
"Après le plaisir de posséder des livres, il n'y en a guère de plus doux que d'en parler".

Absinthe : l'expo


Avec beaucoup de retard, je viens d'apprendre qu'une exposition avait lieu en ce moment à Paris sur l'absinthe, cette boisson auparavant interdite, péché mignon de beaucoup d'artistes du XIXe siècle, et petit plaisir occasionnel pour les amateurs de la fée verte d'aujourd'hui.
L'expo se déroule au Furieux, espace culturel situé au 74, rue de la roquette à Paris Bastille, jusqu'au 4 novembre.
De ce que j'ai compris, l'exposition rassemble les illustrations de plusieurs artistes sélectionnés qui rendent hommage à la fée verte. Pour plus d'informations, je n'ai que ce lien.
Malgré cet embrouillamini, ça donne quand même envie d'aller y jeter un coup d'œil, si l'on trouve le temps dans nos emplois du temps digne d'un monarque !

Pour les "très pris", et pour ceux qui peuvent mais hésitent, voici un aperçu des illustrations en question… (cliquez sur l'image pour l'agrandir).



lundi 8 octobre 2012

CaroLire : nouvel événement dans les livres

CaroLire ou la réunion de 2 charmantes Caroline (oui je sais, c'est un pléonasme) proposant la lecture d'un livre. Ceux qui veulent participer à ce fabuleux événement n'ont qu'à se rendre sur le site : ils y trouveront les règles, le portrait des 2 fondatrices, et la première session lancée !
Car il n'est pas possible de rater l'événement incontournable d'avant la fin de notre monde !
Alors venez, venez découvrir le livre de cette toute première session, dégustez-le avant la date limite et communiquez-nous vos mails : vous aurez l'immense honneur de devenir membre du blog et de pouvoir déposer votre critique.
Ce club vous attend, venez pousser les portes de notre antre… (cliquez sur l'image ci-dessous)


Lecture : L'Île au trésor


Mais qu'est-ce donc que cette lecture classique pour enfants, qui vient juste après celle du Livre des choses perdues ? C'est un blog de lecture jeunesse ou quoi ?
Je dis, halte là moussaillon ! Robert Louis Stevenson est un auteur écossais qui aura toujours toute mon admiration, ne serait-ce que pour avoir écrit L'Étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde. Cela peut paraître un peu naïf de vénérer une œuvre si courte, si connue, si étudiée, si revue et si reprise que celle-ci, mais il n'empêche que j'aime beaucoup. Et les lectures jeunesse ont toute mon affection.
Mais surtout, lorsque arakasi28 sur l'excellent blog Babel Oueds a fait la chronique de Long John Silver de Björn Larsson, me donnant terriblement envie de le lire, il fallait bien que je commence par le début, autrement dit que je lise le livre où l'on rencontre pour la première fois ce pirate : L'Île au trésor. Cela me permettait également de combler une vilaine lacune car ce livre est quand même un grand classique, dans son sens le plus élogieux : un récit incontournable.

Je ne raconterai pas l'histoire, car je l'ai découverte en la lisant, en m'attendant (et en espérant) croiser des pirates, des naufrages, des cuites au rhum, des lingots d'or, du sang, de la castagne, des truanderies, du sable brûlant, des forêts exotiques pleines de moiteur et d'horribles insectes répugnants, des squelettes, de la perfidie et des chansons obscènes. Je n'ai pas eu ces dernières (certains seront donc déçus, mais le livre était quand même classé au rayon jeunesse…) mais j'ai eu la chanson de l'attraction d'Eurodisney "Pirates des Caraïbes" dans la tête tout au long de la lecture. Et j'ai passé un super bon moment. Il y a de l'aventure, d'un bout à l'autre de ce roman, et l'on suit ainsi celle du jeune Jim Hawkins qui croisera le chemin malgré lui d'un "marin" nommé Billy Bones, ivrogne et violent, venu se réfugier dans l'auberge de ses parents. Ce dernier confie à Jim une mission moyennant rétribution : il doit le prévenir s'il voit arriver un homme à qui il manque une jambe. Mais c'est plutôt un aveugle qu'il croisera, un pirate, et qui marquera le début d'une chasse au trésor le conduisant à bord d'une goélette jusque sur une île mystérieuse, l'île indiquée par la carte retrouvée dans la malle de Bones, et marquée de plusieurs croix.
Et voilà, j'ai dit que je ne raconterai pas l'histoire, et je la raconte quand même. Mais il faut dire que j'ai beaucoup aimé. On a vraiment l'histoire de pirate par excellence, celle qu'on attend avant de s'endormir pour rêver de bateau qui tangue, de vieux marins qui jurent et boivent comme des trous, de perroquet qui parle et répète inlassablement la même chose, et de trésor que l'on poursuit, au péril de sa vie. Ce récit touche à notre vieille âme d'enfant, vieille parce qu'on apprécie ces histoires toujours autant voire mieux maintenant que l'on est adulte, et enfant parce qu'on rêve encore de ces terribles hommes, viles, mesquins, criminels, opposés aux héros, car ils ne sont là que pour faire perdre la vie, de l'instant qu'ils ont leur trésor !
À l'abordage !

jeudi 4 octobre 2012

Lecture : L'Île de Hôzuki


J'ai découvert ce manga suite à un commentaire sur Babelio.
Comme ma bibliothèque départementale disposait des 4 tomes, et que l'histoire tenait ainsi en peu de volumes, je me suis lancée dans leur lecture. Le premier tome est assez prometteur, on fait face à une histoire qui semble horrible, mettant en scène des enfants abandonnés (de manière plus ou moins sordide selon les personnages) et qui sont recueillis dans un centre sur une île. Très vite, les deux derniers enfants arrivés sur l'île se rendent compte avec effroi, tout comme le lecteur, qu'ils ne peuvent faire confiance aux adultes, et qu'un lourd secret plane sur l'établissement.
On se précipite donc sur le second tome, qui garde encore un peu de promesses et oriente l'histoire dans une course poursuite enfants-adultes, avec violence, sang et fantôme à la clé. Le tome 3 semble incliner l'histoire vers une fin moins horrible et on commence à éprouver quelques regrets : on s'attendait, depuis la lecture du tome 1, à avoir une certaine constance dans le gore et l'atroce, voire même on espérait un crescendo, mais on obtient bien plutôt un decrescendo. Enfin, le tome 4 répond bien aux appréhensions que le tome 3 distillait en nous : le drame a cédé sa place.

Je pense vous en avoir trop dit, mille excuses.
Je reste sur une petite déception (que voulez-vous, je m'attendais à du drame horreur gore, avec une fin bien atroce), mais je me console en trouvant tout de même cette résolution plus réelle : le caractère cauchemardesque du début correspond aux hallucinations des enfants qui ont déjà vécu des situations éprouvantes (l'abandon de parents) et qui ont perdu la confiance en l'adulte. La fin rétablit l'équilibre et nous replonge dans un monde adulte, sans fantôme, et sans rencontrer l'effroi à chaque coin de rue.
Les dessins ne renouvellent pas le genre mais ne desservent pas non plus le texte. Un moment sympathique, sans plus.
Par contre, si je dois laisser un commentaire sur les couvertures, je dirais qu'elles sont mensongères : il n'y a que très peu d'allusions sexuelles, aucun dessin qui pourrait être choquant sur ce thème. Pour ceux qui en attendaient, passez votre chemin !

mardi 2 octobre 2012

Lecture : Le Livre des choses perdues


Curieux livre que celui-ci. Je n'arrive pas encore à déterminer s'il s'agit d'un livre pour l'enfant que j'ai été, ou pour l'adulte que je deviens, pour l'enfant que je suis encore ou pour l'adulte que je n'arrive pas à être… Je pense que cette phrase résume bien l'atmosphère si particulière de ce roman.
L'histoire débute aux prémices de la seconde guerre mondiale. David a 12 ans et partage avec sa mère une très grande complicité liée aux livres et à la lecture. Sa mère tombe gravement malade et, malgré toutes les prières et les rituels que s'impose David, elle succombe à la maladie. David est inconsolable et n'envisage pas la vie sans elle. Il restera peu de temps seul avec son père, car ce dernier lui présente bientôt une femme qui deviendra la belle-mère de David, et avec laquelle il aura un second fils. La guerre ayant éclaté entre temps, tous quatre décident d'aller vivre dans la maison de Rose, la nouvelle femme du père de David, à l'écart de Londres bombardé. La vie de David est alors totalement bouleversée, partagée entre le chagrin et la colère. Il se sent abandonné par son père qui, du fait de la guerre est monopolisé par son travail, et qui prend fait et cause pour Rose, que David n'apprécie pas. Tout cela s'ajoute à des crises que subit David et qui lui font entendre les livres chuchoter, perdre parfois conscience pour se retrouver quelques secondes dans une réalité totalement différente, ou encore entrapercevoir un personnage vouté et bizarre qui semble venir d'un autre monde. Et il y a cette zone, dans le jardin, qui l'attire et l'effraie tout à la fois…

L'auteur plonge son héros dans un monde parallèle au nôtre, dans lequel il devra affronter ses peurs d'enfant : monstres, loups féroces, forêt inquiétante et autres éléments tout droit sorti des contes qu'il affectionne tant. Comme Alice dans son pays des merveilles, David cherchera à retourner chez lui mais devra affronter pour cela bien des embûches.
On retrouve l'ambiance inquiétante et parfois malsaine des versions traditionnelles des contes d'antan : il y a du sang, de la cruauté, et David doit faire preuve d'autant de perversité que ses assaillants pour se sortir de situations mortelles. C'est en cela que ce roman est trompeur, tout comme les contes dont il s'inspire et auxquels il rend hommage, car il est empreint de beaucoup de violence, l'imposant comme un roman adulte, même si son héros a 12 ans. Et toute la richesse de cette histoire est justement de faire écho à l'enfant que nous gardons au fond de nous, ou que nous sommes encore restés, réussissant à provoquer en nous les mêmes sentiments que ceux ressentis par David, vibrant à l'unisson de frayeur face aux situations qui lui tombent dessus.
Je le recommande chaudement, ne serait-ce que pour renouer avec cette ambiance de contes cruels du temps de nos grands-mères, regrettés car perdus et remplacés par les mièvreries qu'ingurgitent aujourd'hui nos chers bambins !