Lecture : Sandman Tome 1

J'aime beaucoup les romans de Neil Gaiman en général, il me fallait donc explorer son travail de scénariste de bande dessinée.
Sandman compte 11 tomes, pouvant se lire séparément.

Sandman ou "marchand de sable" en français, ou encore Dream de son prénom, est le personnage principal de cette série. Il est l'un des Éternels, au même titre que la Mort, le Désir, la Destruction, et bien d'autres incarnation anthropomorphiques de ces idées abstraites. Il contrôle le domaine du Rêve, bon ou mauvais. Au début de ce tome 1, un homme, membre d'une secte occulte, l'emprisonne dans une bulle de verre. Il pense avoir enfermé la Mort, pour atteindre le pouvoir suprême. Face à son erreur, il demande à Dream l'immortalité en échange. Mais Sandman ne fait rien. Pendant plus de 70 ans, il restera enfermé, provoquant de par le monde des répercussions sur le rêve de différentes personnes. Puis, il trouve le moyen de s'échapper, et décide de se venger…

J'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans ce monde au début, non pas du fait de l'histoire, qui m'attirait beaucoup, mais du fait du graphisme assez particulier, très connoté comics.
On s'habitue cependant rapidement et on constate également que le texte et l'image s'adaptent parfaitement l'un l'autre, pour créer quelque chose d'à la fois beau et dérangeant parfois. L'ambiance est fantastique bien sûr, et même mythique, mais très adulte, parfois très violent. On retrouve les thèmes si chers à Neil Gaiman, les dieux de mythologies anciennes, les incarnations de concepts humains, l'étrange qui voisine avec un merveilleux dérangeant, tels des cauchemars mais à l'échelle adulte (autant dire terrifiant).

J'ai beaucoup aimé et ne me contenterait pas, bien sûr, de ce seul premier tome. Je compte bien lire toute la série et retourner très vite dans le rêve aux côtés de Mr Sandman !

Lecture : Petits bonheurs de l'édition

Une amie m'a prêté ce petit livre, sous-titré "journal de stage", au format poche d'un peu plus de 100 pages. Un grand merci à elle !
Il s'agit du récit d'un homme d'une quarantaine d'années qui, travaillant dans le domaine scientifique et désireux de connaître le monde de l'édition, voit son vœu exaucé en devenant le stagiaire d'une grande maison parisienne. Il en ressortira nourri d'une nouvelle vision sur le livre, sur la manière dont il est perçu par ceux-là mêmes qui le mettent aux mains du lecteur, sur le difficile chemin qui va du manuscrit à la librairie. Car pour accéder au Saint-Graal de la parution, il faut connaître les codes qui régissent ce monde, et avoir déjà un pied dans ce cercle si étroit. Essentiellement cantonné à la lecture des manuscrits reçus quotidiennement et en quantité astronomique par la maison d'édition, le narrateur se frotte à une médiocrité dont il ne soupçonnait pas l'étendue. Les allées et venues des différents acteurs de ce "cercle" s'ajoutent au spectacle de ce monde si particulier, pétri de paradoxe puisque se proclamant artiste et ouvert, tout en suivant des règles bien strictes, implicites, que tout le monde connaît et finalement défend. Comme tout domaine, il faut en connaître le fonctionnement pour y naviguer.
Le regard du narrateur, qui n'est pas celui d'un "jeune" stagiaire démuni de toute expérience, tant professionnelle que privée, est riche de ses observations d'étranger, de son recul certain sur ce monde, mettant le doigt sur des choses qui pourraient sembler anodines, mais qui forment mises bout à bout, un tableau assez fidèle de ses "vieilles" maisons d'édition parisiennes.

À lire pour y découvrir un monde à part, et pour avoir une autre vision sur les livres que ces maisons publient.

Blacksad : la série BD

Après avoir englouti les 4 premiers tomes de cette série de bande dessinée, je pensais en avoir fini avec le personnage de Blacksad et me préparait à un deuil un peu douloureux.

Mais en furetant sur le net, quelle n'est pas ma surprise de constater qu'un 5e tome était en préparation, que la couverture venait d'être dévoilée fin juin, et que la sortie dudit tome est annoncée pour la fin de l'année ! Papa Noël me permettra donc de découvrir la nouvelle aventure de ce chat détective au charme certain, qui, semble-t-il sera sur les routes des Etats-Unis dans une sorte de road-movie. 

L'attente est insoutenable, je sais, mais cela reste quand même une bonne nouvelle !

Et pour couronner le tout, le visuel de la couverture a été dévoilée sur la page fesse de bouc de la série :

Lecture : Le Meurtre de Roger Ackroyd

Le fil rouge Agatha Christie de mon été m'a amené à lire cette enquête de la célèbre romancière que je ne connaissais que de nom.
Il fait parti, selon moi, de ses meilleurs.

Le Dr Sheppard est médecin dans une bourgade anglaise. Il vient de se rendre chez Mrs Ferrars pour constater son suicide. Il est l'ami de Roger Ackroyd, un riche propriétaire veuf, qui s'était épris de la femme, elle-même veuve. Caroline, la sœur du docteur, la soupçonne d'avoir empoisonné son mari Mr Ferrars, un personnage ignoble et violent, un an plus tôt. Mais ce ne sont là que rumeurs, même si le médecin garde quelque doute. Lorsqu'il croise son ami Mr Ackroyd, il le trouve totalement bouleversé, mais pour une autre raison qu'il ne peut lui confier sur le moment. Il l'invite donc à venir dîner chez lui. Là, au cours de la soirée, il lui apprend que Mrs Ferrars a bien empoisonné son mari, et que quelqu'un d'autre le savait et la faisait chanter. La seule issue qu'elle y a trouvé a été le suicide, mais elle a laissé à son futur époux une lettre dans laquelle elle lui révèle l'identité de son maître chanteur.

Je m'arrêterai là dans le synopsis. Poursuivre serait criminel, et vous dévoilerai bien trop de choses.
Et il faut absolument que vous lisiez ce roman ! Comme je l'ai dit plus tôt, il est l'un de ses meilleurs. Il serait dommage de passer à côté !
Agatha Christie nous raconte en effet une enquête menée par Hercule Poirot, alors à la retraite. Mais la retraite pour le petit belge n'est pas possible, comme vous pouvez vous en douter. À la demande de la nièce de Roger Ackroyd, l'ancien détective va chercher la vérité, et son enquête sera racontée par le Dr Sheppard, puisque Hastings, son célèbre comparse, est en Argentine. Encore un schéma atypique pour cette histoire dont on savoure avidement chaque chapitre, bien qu'ils ne nous permettent pas de deviner le coupable, lors même qu'Hercule sourit car il a bien entendu déjà deviné.

À lire sans attendre !

Lecture : Dix petits nègres

Il y en a pour qui l'été rime avec saga familiale, ou lecture à l'eau de rose sur la plage. Pour ma part, cette année, cela semble rimer avec Agatha Christie.
Et c'est CaroLire qui a lancé le mouvement, avec sa 4e session, pour laquelle j'ai déjà posté mon commentaire par ici.

En attendant que je finisse sa lecture, mon Jules entamait ce roman plus célèbre de la romancière, Dix petits nègres. Puis nous avons fait échange.

Je classerai volontiers ce roman dans la catégorie des romans atypiques d'Agatha Christie. Ici, point de Poirot ni de Marple. Juste dix protagonistes invités par une de leur connaissance à passer un séjour agréable sur une île. Aucun de ne se connaisse vraiment, ou bien de notoriété. Tous viennent d'horizon différent et possèdent un sombre passé. Lors de leur première soirée, leur hôte n'arrivant toujours pas, ils entendent tous au terme du dîner une voix mystérieuse qui énumère ce passé caché et criminel. Certains tombent évanoui, mais, bien plus que cela, l'un deux va succomber d'une étrange façon et ne passera pas la nuit. Et la célèbre petite comptine des Dix petits nègres, affichée dans chacune des chambres des invités, égrène ses paroles…

Il s'agit là d'un nouveau huis clos sur une île, mais beaucoup plus angoissant que Les vacances d'Hercule Poirot. Car là, il n'y a aucun personnage sur lequel le lecteur se repose et qui mènera l'enquête. Ce sont les victimes elles-mêmes qui vont tenter de débrouiller cette situation cauchemardesque dans laquelle ils se trouvent et qui semblent les condamner un à un à une fin tragique. Très vite l'un d'entre eux arrive à la conclusion qu'il s'agit d'assassinats et que l'auteur de ces meurtres ne peut être que l'un d'entre eux !
L'enquête est sombre, prenante, on se demande qui sera la prochaine victime et surtout qui se cache derrière l'assassin. Le roman reste court, donc pas de temps mort. On se laisse guider par l'histoire et on se prend à se demander ce qu'on aurait bien pu faire à la place de ces victimes…
Agatha Christie nous donne le meilleur d'elle-même dans ce très bon cru, simple et efficace.

Un classique à ne pas rater ! Et parfait pour l'été !

Lecture : Les Vacances d'Hercule Poirot

Dans le cadre de la nouvelle session CaroLire, je viens de terminer la lecture de cette enquête d'Hercule Poirot.
Ce brave Hercule, en vacances sur une île où se situe un hôtel charmant qui se veut de grand standing, se voit rappeler à ses dons d'enquêteur suite à la découverte du cadavre d'une des vacancières, morte étranglée.
Il s'agit là d'un énième classique de la célèbre romancière Agatha Christie. On y retrouve toujours autant de plaisir à être aux côtés du célèbre belge, même si, pour le coup, j'avais déjà vu l'épisode à la télé. Rien n'enlève pourtant au charme de cette enquête, on suit les déductions et logiques d'Hercule, et en moins de temps qu'il n'en faut, on a déjà atteint la résolution finale, et le dénouement toujours un peu surprenant.
Je ne m'en lasse pas, et c'est parfait pour ce début d'été !
Au point que j'ai débuté un autre classique de la romancière anglaise : Dix petits nègres. Chut, ne me dites rien…