lundi 23 janvier 2017
Lecture : La Fille du train
Papa Noël m'a apporté au pied du sapin ce roman qui me tentait bien. Il a eu beaucoup de succès, a été adapté au cinéma, bref, il a éveillé ma curiosité.
Rachel prend le train pour Londres deux fois par jour, comme beaucoup d'usagers qui utilisent les transports. Et presque chaque jour, son train s'arrête à un feu de signalisation, juste à côté d'une maison où vit un couple que Rachel idéalise : Jess et Jason. Un jour, alors qu'elle observe comme d'habitude la maison, elle voit Jess embrasser un autre homme. Peu de temps après, la jeune femme est portée disparue. Rachel va alors sortir de l'ombre pour tenter d'aider à retrouver la jeune femme.
Je l'ai lu très vite. Probablement parce que je voulais connaître la suite.
Cela dit, j'éprouve un peu de déception, car je m'attendais à autre chose. J'étais davantage en attente d'un roman à la Agatha Christie, ou d'un thriller à la Hitchcock, et j'ai eu trop d'attentes vis à vis de ce roman de gare (oups, n'y voyez aucun vilain jeu de mots). C'est un roman qui se dévore dans le train (oui, je continue avec le jeu de mot pourri malgré moi, désolé), pour passer le temps et ne pas réfléchir, pour se divertir. Mais c'est un roman que je qualifie de "roman de fille" : des histoires de femmes qui ont tout perdu, emploi, amour, vie idéal, pour se rendre compte finalement que la vie des autres n'est pas mieux, des histoires d'amour finalement, mais en mode déprime. Je ne lis que très rarement ce genre de roman. Cela dit je ne regrette rien pour ce dernier, ça me change de d'habitude et il a cela pour lui de tenir en haleine et de se lire rapidement.
Bien entendu, la fin apporte un bouleversement dans la vie du personnage principal, le coupable n'est pas celui qu'on croyait (et qu'en fait, on pensait bien que c'était lui puisqu'on a suivi le schéma du "c'est pas celui qu'on croit" et misé justement sur le plus improbable des coupables).
Cela dit, je le conseille. Il ne faut pas être dure avec cette histoire qui, finalement, est bien menée, avec une approche différente de d'habitude : on alterne en effet la vision de trois personnages féminins, qui parlent comme dans un journal intime et décomposent leur journée évoquée selon les deux trains que Rachel emprunte chaque jour, un le matin et un le soir. Le personnage de Jess/Megan intervient à rebours, et ses propos sont datés d'avant sa disparition, lorsque les autres personnages parlent au présent, soit après sa disparition. Cette mise en perspective est assez intéressante et dynamise l'histoire. C'est en grande partie ce qui nous tient en haleine et ce procédé est bien vu de la part de l'auteur. Quant aux personnages, ils sont attachants, même si un peu trop "entiers" à mon goût : la femme alcoolique qui a tout perdu et qui s'auto-flagelle, la maîtresse qui craint toujours l'ex-femme quittée, la femme rebelle éternelle insatisfaite de son sort. Même si ces archétypes sont un peu moins évidents et un peu (juste un peu) complexifiés au fur et à mesure de l'histoire, ils manquent un peu de réel par moment et deviennent presque énervants : on a presque envie de les secouer un peu pour qu'ils sortent de leur cadre trop droit. Mais, encore une fois, c'est être trop exigent de ce genre de roman dont le principal but est de divertir et d'être lu rapidement.
C'est un bon petit roman divertissant, sans prétention, vite lu (et peut-être aussi vite oublié, quoique).
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