mardi 16 août 2011
Lecture : American Gods
Emprunté à Ys, ce livre de Neil Gaiman faisait partie de ceux que je n'avais pas encore lu de l'auteur, et très envie de déguster. C'est chose faite.
Je ne comprenais pas, et c'est normal, ce que voulait dire Ys lorsqu'elle m'avait dit avoir bien aimé ce livre, mais qu'il ne faisait pas partie de ses préférés de Neil Gaiman. Maintenant que j'en ai terminé sa lecture, je comprends mieux le sens de ses paroles. Pour ma part, il n'est pas tout à fait un Neil Gaiman comme les autres. Il est assez atypique, il sort un peu de l'univers particulier et familier de l'auteur. Mais cela n'enlève en rien à son charme. C'est juste que, lorsque l'on veut découvrir l'auteur, ce n'est pas ce livre-là que je conseillerais. Pas parce qu'il est moins bon, juste parce qu'il ne reflète pas complètement son monde à lui.
C'est l'histoire d'un homme qui s'appelle Ombre. Drôle de nom me direz-vous et c'est un peu la réflexion que l'on se fait lorsqu'on le lit. Mais on se doute aussi que cela donne le ton du reste de l'ouvrage, et on n'a pas tort. Ombre est un détenu, qui termine sa peine dans quelques jours. Mais à mesure que la date de libération approche, il sent que quelque chose ne va pas, il sent que quelque chose va arriver. Puis on vient le chercher et on l'amène dans le bureau du directeur de la prison. Là, il apprend la mauvaise nouvelle, qui ternit totalement la bonne : sa femme est morte. Il est libéré avant la date officielle pour qu'il puisse se rendre à son enterrement. Toute la joie qu'il se faisait de retrouver sa femme qu'il aime énormément, sa vie d'avant, s'effondre. Dans l'avion qui l'emmène vers la célébration funèbre, il croise un homme, qui se nomme Voyageur. Ce dernier va lui proposer un travail. Ombre finit par accepter et toute sa vie bascule, car il va découvrir une autre réalité. Je ne pourrais pas trop vous en raconter plus sans vous dévoiler tout à fait l'histoire et se serait bien dommage. D'un autre côté, si j'en reste là, j'ai peur de ne pas vous en avoir assez dit pour vous donner un bref aperçu de ce qui vous attend en lisant ce livre. Un autre indice ? Le titre alors. American Gods. Oui, ce livre a pour thème les dieux américains, les dieux que les premiers colonisateurs américains ont apporté en peuplant le Nouveau Monde, et ceux qui existaient déjà par les habitants déjà présents. Les dieux que les américains ont oublié et ceux qu'ils ont créés. Les dieux, ne sont pas ces simples figures mythologiques désuètes, mais ces êtres qui n'existent que grâce à la foi des hommes, que par la foi des hommes.
Ce livre est tout sauf classique. Il ne suit aucun schéma, aucun fil conducteur déjà étudié et déjà vu. Pour autant, il n'est pas totalement original au point d'être révolutionnaire. Les personnages ne sont pas des personnages réalistes, mais ils sont ancrés dans un réel trivial. La réalité a bien de quoi être perturbante, mais elle n'en est pas moins familière. Ce livre décontenance par son approche, par son thème, par son histoire et par la simplicité et la facilité avec laquelle ils sont amenés et traités. En même temps, il y a un petit je ne sais quoi de typiquement américain, mais juste une infime dose presque imperceptible que l'on ne relève qu'à peine. Et c'est peut-être cette infime pointe qui différencie ce livre des autres titres de l'auteur.
Pour autant, je vous le conseille chaudement (même si tout ce que je viens de dire est confus et peu ordonné).
Bonne soirée.
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Est-ce que maintenant tu arrives à imaginer une série télé sur le sujet ? Moi toujours pas (heureusement que le projet n'a pas été mené à terme...)
RépondreSupprimerBa en fait moi je l'imagine bien. Le livre est assez long et rassemble une série de scènes assez délimitées finalement les unes des autres : la scène de la prison, la scène de l'avion, la scène avec Sweeney le dingue, celle où il voit pour la première fois sa femme revenir le voir en morte-vivante, celle par exemple quand Voyageur braque les gens sans vraiment les braquer en agent de sécurité un peu beauf', la scène où Ombre se fait massacrer par Monsieur Bois et Monsieur Pierre (je crois qu'ils s'appellent comme ça) qui sont à leur tour tués par sa femme morte-vivante…
RépondreSupprimerEn fait, c'est bien possible mais alors pour le rendre en images, bon courage !