Je me suis laissée tenter, comme cela peut m'arriver parfois, par une lecture jeunesse, disons adulescente, lesquelles me font très souvent passer un bon moment.
La lecture en question est un roman de Jonathan Stroud qui n'échappe pas à cette règle.
Afin de vous imprégner de son ambiance, et avant que je ne me lance dans un commentaire soporifique mais néanmoins intéressant (enfin j'espère !) quoi de mieux qu'un trailer tout spécialement concocté pour la sortie aujourd'hui même de ce premier tome, L'Escalier Hurleur :
Pour ma part, cela m'a fait penser à La Dame en noir, un roman adapté au cinéma il y a deux ans je crois et dont le personnage principal avait été incarné par Daniel Radcliffe. Une ambiance assez sombre, une histoire de manoir hanté, et bien sûr bien assaisonné de peur et d'angoisse.
Lucy est une adolescente vivant dans un Londres marqué par une époque frappée par un phénomène inexpliqué et pourtant bien réel : les fantômes existent ! Leur présence physique n'est perçue que par les enfants, les adultes ne ressentant qu'un malaise, selon la puissance du fantôme.
Lucy est un agent, un de ces enfants qui travaillent à débarrasser les lieux de fantômes envahissants et surtout dangereux. Elle travaillait jusqu'ici à la campagne mais, suite à un accident mortel, a fui la demeure familiale pour rejoindre la capitale. Là, elle se met en quête d'un travail dans une agence indépendante et tombe sur l'annonce de Lockwood & co, à la recherche d'un collaborateur…
J'ai essayé de vous dévoiler le moins de chose possible sur l'histoire, ce qui explique la pauvreté de mon synopsis. Mais ce serait gâché le plaisir que de vous en dire plus.
Nous ne sommes pas dans l'ambiance de La Dame en noir, car l'atmosphère y est plus légère et surtout les personnages y sont plus jeunes. On note également des pointes d'humour omniprésents qui rendent le tout bien agréable, moins terrorisant. Cela n'empêche pas certains passages d'être lus en retenant son souffle, les yeux quelque peu exorbités, naviguant à toute vitesse d'une ligne à l'autre pour connaître le dénouement de la scène angoissante. Le rythme oscille ainsi entre histoire personnelle des différents personnages, histoires de fantômes, action, sentiments, humour, angoisse.
C'est très bien dosé et l'écriture est fluide comme il faut. On se prête très rapidement au jeu au point d'en oublier qu'il s'agit d'un roman jeunesse (je sais, c'est biaisé pour mon cas désespéré d'enfant mal dégrossi). La fin est très bien et clôt l'histoire, tout en laissant échapper une petite ouverture sur le tome 2, très bien insinuée sans gâcher la fin ni même nous rendre l'attente insoutenable, juste assez pour nous mettre l'eau à la bouche. Quant aux personnages, ils sont très vite attachants, on voudrait d'ailleurs en connaître plus sur le fameux Lockwood et même sur ce bon bougre de Cubbins. Le personnage principal (ou que l'on pourrait qualifier comme tel) n'est d'ailleurs pas le narrateur, déplaçant ainsi le point de vue sur la note féminine du roman, un peu comme pour Sherlock Holmes. Ma comparaison peut d'ailleurs paraître farfelue ou bien présomptueuse mais elle n'est pourtant pas si saugrenue que ça : l'ambiance du Londres et ces histoires un peu angoissantes peuvent nous rapprocher de celle de Conan Doyle et de son personnage célèbre ; le Dr Watson relatant les enquêtes manifeste parfois son impuissance à sonder son mystérieux ami, tout comme Lucy est par moment interdite face aux réactions de Lockwood ; ce dernier présente également quelques traits du détective, son changement d'humeur imprévisible, son charisme qui lui permet de rallier ses collaborateurs sans grand effort, entre autres exemples.
Mais laissons là mon soporifique développement sans queue ni tête et revenons à l'essentiel : si vous cherchez à lire une bonne histoire de fantôme à la mode jeunesse, n'hésitez plus et foncez sur ce roman !
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