lundi 20 février 2012

Lecture : Meurtre dans un jardin indien


Merci à Babelio et 10/18 Univers poche de m'avoir sélectionné pour l'un, et offert de lire ce livre pour les autres.
Je n'ai pas lu le précédent roman de cet auteur, dont l'adaptation cinématographique est Slumdog Millionnaire.
Je n'ai jamais foulé la terre d'Inde et connais très peu la culture indienne.
J'ai aimé ce livre.

Le fils d'un riche politicien véreux est mort assassiné au cours d'une fête qu'il donnait en son honneur, plus particulièrement pour fêter son acquittement dans l'affaire d'un meurtre pour lequel tout le monde le sait coupable. Une injustice réparée, pourrait-on dire. La police, qui était sur place pour assurer la sécurité, boucle les lieux très vite et arrête toute personne en possession d'une arme, puisque la victime a été tuée par balles. Six personnes sont ainsi suspectées. Le roman peut commencer.
Car pour ma part, c'est là que réside toute la richesse de ce livre de plus de 500 pages, qui conte l'histoire de ces six personnages, introduisant au lecteur leur histoire et leur mobile à commettre ce meurtre. Car tous en ont un. Du bureaucrate assoiffé de gloire et de richesse, à l'actrice mondialement connue, en passant par l'aborigène venu retrouvé la pierre sacrée de sa tribu, le voleur de portable amoureux transi, et même le père lui-même de la victime, sans oublier l'américain qui voulait juste rencontrer sa femme découverte par correspondance. Tous apporteront à leur manière leur pierre à l'édifice de l'auteur, qui consiste à nous conter l'Inde, pas forcément à travers le prisme d'un joyau, mais à travers celui de ces multiples visages qui représentent chacun une facette de l'Inde.
Cette vision de l'Inde est bien loin d'être flatteuse. Mais elle n'est pas plus négative que celle que l'on peut avoir de notre propre culture ou pays. Et c'est ici que l'on peut s'interroger sur la part de vérité ou non dans cette peinture de l'Inde, lorsque l'on sait que son auteur est un diplomate indien travaillant au ministère des affaires étrangères à New Delhi.
Même si l'on choisit d'ignorer délibérément cette question sous-jacente, un peu trop politique et bien loin d'être divertissante, juste pour apprécier ce moment de lecture, on s'étonne d'avaler ainsi ce gros pavé aussi vite. C'est que l'écriture est fluide, chaque vie est différente, et même si l'une ne nous touche pas plus que cela, une autre apparaît toute différente, prête à contenter notre soif de lecteur transi. On s'éprend alors finalement de chacun des personnages, comprenant leur motif, curieux de savoir quel est celui qui est finalement coupable.
Sans vous dévoiler la fin, ce qui serait vraiment abjecte de ma part, je peux simplement vous dire qu'il y en a une, comme dans tous bons romans "policiers".
Lisez-le, car en plus d'être agréable à lire, il est dépaysant.

3 commentaires: