lundi 14 mai 2012

Lecture : Wicked, La Véritable Histoire de la Méchante Sorcière de l'Ouest


Dans le cadre de la 2e cession du Club Sormand, je viens de terminer la lecture de l'un des deux livres sélectionnés : Wicked, La Véritable Histoire de la Méchante Sorcière de l'Ouest.
Je conseille à tous ceux qui voudraient se plonger dans ce livre, la lecture de l'œuvre qui a inspiré l'auteur : Le Magicien d'Oz de L. Frank Baum, et pour lequel j'avais fait une critique. Cela permet d'apprécier au mieux Wicked qui raconte l'histoire d'un personnage à peine évoqué dans Le Magicien d'Oz, et décrit comme une vile sorcière sans aucune épaisseur ni mérite de sa méchanceté : La Sorcière de l'Ouest.
Là où Le Magicien d'Oz est un conte mal vieilli qui narre les aventures rocambolesques d'une gamine emportée par une tempête et dont la maison atterrie sur une méchante sorcière, sauvant ainsi tout une contrée de la tyrannie de la mauvaise, Wicked est une véritable épopée, celle de la vie d'une héroïne comme on en voit peu. Dotée d'une peau verte inexplicable, elle est dès sa naissance une sorte de vilain petit canard que l'on rejette parce qu'elle n'a pas la peau rose des autres nourrissons, et qu'elle possède des crocs un peu trop pointus pour un nouveau né. Sa mère, femme volage, est dégoûtée par son enfant et ne sait pas bien comment la prendre, et son père, prêtre prédicateur, voit en elle une punition que lui assène son Dieu Innommé pour un quelconque pêché. Vient à la rescousse la nourrice de la mère de l'enfant, appelée Nounou, qui viendra épaulée le couple. S'ensuit la vie tumultueuse d'Elphaba, celle que l'on nommera Méchante Sorcière de l'Ouest par la suite, de ses années universitaires à son combat pour la sauvegarde des Animaux, des animaux dotés d'esprit comme les humains, en passant par ses amours, ses combats, et… mais je n'en dirai pas plus.
L'auteur a véritablement réussi à faire de ce personnage, LE personnage important du pays d'Oz, à tout le moins, un personnage riche, fort, tout simplement superbe. On adore sa couleur de peau qui fait d'elle ce qu'elle est, on adore son comportement de reclus à l'Université, on partage sa marginalité et ses luttes. Car tout cela lui donne un charme fou qui nous séduit et nous emporte dans son histoire.
Déjà que je trouvais Dorothy bien niaise et chiante, pardonnez-moi cette familiarité, je la trouve désormais à côté d'Elphaba, insipide et inutile. Le conte même du Magicien d'Oz ne devient que prétexte (et n'est qu'un odieux prétexte) pour lire LA véritable histoire intéressante du Pays d'Oz : celle de cette sorcière qu'on aimerait tous être ! (même et surtout avec la peau verte).

Si je devais écrire un court hiatus sur la version française du livre, je dirai qu'il y a plein de bonnes idées, de la couverture avec pelliculage soft-touch et vernis sélectif en noir seul, laissant la lumière jouée avec délice sur les images et le titre reproduits sur la jaquette (avec un bonus au verso pour la silhouette du singe volant), à la jaquette avec gaufrage et dorure rouge sur le titre, et la dorure rouge sur les feuilles. Mais je suis un peu déçue quand même que ce titre ne soit pas en vert (pourquoi le choix du rouge ?).
La couverture originale est, pour le coup, parfaite, même si je salue encore une fois l'effort de la version française qui donne quand même bien envie de lire le livre (et c'est finalement le but).

En résumé : à lire absolument !


1 commentaire:

  1. Il est déjà dans mes pense-bêtes mais tu me donnes encore plus envie de le lire ^^
    Bientôt...

    RépondreSupprimer