mardi 17 mars 2015

Lecture : L'Herbe des nuits


"Jean… Qu’est-ce que tu dirais si j’avais fait quelque chose de grave ?"
C'est Dannie qui pose cette question à Jean, le narrateur principal, et qui sera peut-être le déclencheur de la vague de souvenirs qui le submerge. Cette phrase ou le dossier classé de la brigade criminelle que l'ancien inspecteur en charge du dossier va lui confier, comme une photo souvenir de cette époque-là.

C'est sur cette accroche de la quatrième de couverture que le lecteur décide peut-être de se lancer dans l'aventure. Une histoire de 176 pages mise en bouche par le titre poétique qui n'évoque pas grand chose mais laisse l'esprit errer et effleurer les mots, leur apportant le sens qu'il souhaite.
C'est d'ailleurs ce qui attend le lecteur qui a décidé de s'attarder sur ce poche sans prétention (ou peut-être celui du nom de l'auteur) : l'errance dans Paris, un Paris tantôt contemporain, mais bien plus souvent celui d'antan, d'après la Seconde Guerre Mondiale, vécu par le narrateur dans sa jeunesse. C'est à cette époque-là qu'il fréquenta ceux de l'Unic Hôtel à Montparnasse, et qu'il rencontra Dannie, une jeune femme dont il tombera amoureux. Cette dernière est liée à un drame, et Jean sera le seul témoin encore vivant de cet épisode.
Si l'on s'attend à une aventure rocambolesque, ou même à une enquête, il vaut mieux passer son chemin. Si l'on s'attend à une errance poétique, à travers le Paris d'avant, teintée d'une ambiance nostalgique et embrumée, alors on ne sera pas déçu.
Moi je l'ai été, car je me suis attendue à tout autre. Mais l'avantage de ce court roman est justement sa longueur, qui ne permet finalement pas au lecteur de regretter longtemps, ni même de se perdre. On se laisse facilement aller car c'est assez bien écrit, et l'on termine tranquillement et doucement ce petit album de souvenir mélancolique sans vraiment de satisfaction, mais sans non plus pousser un soupir de soulagement.

J'ai envie de dire, finalement — oui finalement, car au début de ma lecture, c'était bien loin d'être mon sentiment — pourquoi pas ?

2 commentaires:

  1. Mouais, celui là non plus ne me dit rien... On lit des trucs vraiment différents cette année toutes les deux ^_^

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    1. Non mais je te comprends pour ce roman.
      Et oui, on va dans tous les sens ^_^

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