lundi 12 novembre 2012
Lecture : Trains de cauchemar
Une petite visite à la librairie Scylla, juste pour acheter un livre pour une amie, et me voici repartir avec un ouvrage dont je n'avais pas prévu l'achat (c'est un "malheur" coutumier lorsqu'on se rend dans ce charmant endroit un peu étroit, cauchemar de notre bourse).
Il s'agit là d'une anthologie rassemblant courtes nouvelles ou extraits de roman traitant d'épouvante en un lieu propice : le train ! Car quoi de plus effrayant qu'un compartiment fermé, la nuit, partagé avec un homme tapi dans l'ombre, que l'éclairage diffus nous dissimule en partie ? Quoi de plus angoissant qu'être à la merci d'un mécanicien hanté par la jalousie, et bien décidé à en finir ? Et les nombreuses personnes, décapitées pour avoir malencontreusement mis la tête à la fenêtre au mauvais moment ?
Plus qu'un simple recueil, ce livre permet au lecteur de se familiariser avec le train du début de sa création, grâce aux auteurs de l'époque connus et inconnus : Guy de Maupassant, Émile Zola, Marcel Schwob, Maurice Level, et bien d'autres à découvrir. Mis à part les deux premiers, je ne connaissais pas les autres écrivains qui composent ce recueil et l'anthologiste, Philippe Gontier, ne s'est pas contenté de les rassembler, mais ajoute à chaque fin de nouvelle ou extrait un petit commentaire bienvenu sur l'auteur et sur son œuvre. L'introduction nous met en appétit et nous plonge dans l'ambiance parfois glauque de cette incroyable invention. Un cahier termine le livre en abandonnant la fiction pour relater des faits réels survenu dans les trains de la fin du XIXe et du début du XXe siècle : déraillement, premier voyageur mort, témoignages de voyageurs de l'époque.
Bien loin de notre épouvante contemporaine, cette anthologie nous conte pourtant des angoisses que l'on continue de ressentir malgré l'amélioration du chemin de fer. Les courtes histoires qui la compose nous font passer de sympathiques moments. Sans être transcendants, ils ont le mérite d'aller droit au but, et de nous faire connaître des auteurs méconnus de nos jours. Les débuts du chemin de fer apparaissent alors dans une réalité plus tangible, par le truchement de la peur et d'une ambiance Belle-Époque angoissante.
À déguster… dans un train !
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A retenir, ça m'a l'air sympa...
RépondreSupprimerC'est sans prétention, mais je pense que c'est pas mal de connaître…
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