mercredi 19 juin 2013

Lecture : Le linguiste était presque parfait


Dans le cadre du dernier Masse Critique de Babelio, j'ai eu la chance d'être sélectionnée, et de l'être pour recevoir ce livre, publié par les éditions Monsieur Toussaint Louverture.
J'aime beaucoup les livres qu'édite cette maison d'édition, pas seulement pour leur forme toujours originale dans une certaine mesure, mais également pour leur contenu, tout aussi recherché.
Ce titre ne déroge pas à la règle. La couverture est signé Simon Roussin, recouverte d'une pellicule façon "peau de pêche" extrêmement agréable (on tripote le livre tout au long de la lecture) qui donne un effet un peu psychédélique à ce simple broché.
L'histoire est celle d'un linguiste, Jérémy Cook, qui étudie avec d'autres collègues les balbutiements de rejetons dans une crèche un peu particulière, Wabash. Son patron, assez autoritaire et incompétent, lui confie la mission de faire visiter le centre au journaliste encombrant venu écrire un papier sur l'institut. C'est alors qu'il entend des bruits de couloir, par l'intermédiaire d'une belle puéricultrice, comme quoi il serait un "parfait trou du cul". Désireux de savoir qui a bien pu baver ainsi sur lui, il va devoir faire face à plus grave : un de ses collègues est retrouvé mort, un matin, assis dans son fauteuil, dans son bureau, le crâne rasé. Étrange. Pour se disculper, il va falloir trouver le véritable coupable, parmi ses collègues : est-ce la langue de pute Aaskhugh, ou le tombeur Milke, ou bien encore son meilleur et seul ami au travail, Woeps ? Le lieutenant Leaf sur le dos, cette histoire de "trou du cul" en prime et son travail révélateur sur le "m'boui" que prononce le fils de son ami l'entraînent dans une enquête loufoque et rocambolesque.

Pour ma part, je me suis bien amusée à déguster cette histoire de linguistes, de bébés, de théorie sur l'amitié et sur les relations humaines.
L'écriture incite à lire cette enquête qui sort de l'ordinaire. Au fur et à mesure de la lecture, on est impatient de connaître enfin le coupable, mais presque un peu déçu de son identité. Ce sera le seul petit bémol qui, pour le coup, n'entache en rien le plaisir de la lecture de ce roman frais, qui nous laisse explorer une autre façon de raconter une enquête policière. Sa résolution n'est d'ailleurs pas le cœur de cette histoire, même si l'on souhaite quand même la connaître. C'est plus une tranche de vie, celle de ce Jérémy Cook, qui se pense mal-aimé et qui va apprendre encore de nouvelles choses sur la nature humaine.
Fort sympathique, je le conseille pour se sortir des sentiers battus (et rabattus) !

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