Dans le cadre de la nouvelle session de CaroLire, je me suis plongée dans ce roman noir du regretté Thierry Jonquet. J'avais déjà découvert quatre romans de cet auteur : Mygale, excellent, à lire absolument, Les Orpailleurs, Moloch et La Bête et la Belle. Je me réjouissais donc au début de cette sélection, mais les commentaires de mes camarades (ici et là) ont un peu refroidi mon enthousiasme.
Hadès, depuis son poste d'observation, un appartement situé juste en face d'un immeuble, scrute et identifie les hommes qui y entrent. Il leur a donné à chacun un numéro. Certains sont inoffensifs à ses yeux, d'autres dangereux. Les dangereux sont retrouvés morts, la tête décapitée par une faux. Pendant que l'inspecteur Salarnier enquête, lui-même touché par la mort qui rôde autour de sa femme atteinte d'un cancer, Hadès regagne chaque soir son manoir où il y retrouve Lola, sa chère et tendre qu'il protège de ces hommes dangereux…
L'histoire ne casse pas trois pattes à un canard. C'est un policier classique, avec une enquête classique digne d'un épisode de série télé classique, aux teintes grisâtres et franchement teintées de mélancolie et de désespoir. Mais le tout est quand même bien mené, et l'histoire a pour elle d'être courte et sans temps mort. J'ai lu presque d'une traite cette histoire, avide de connaître ce mystère autour d'Hadès et de Lola, même si finalement on a déjà plus ou moins deviné le pourquoi du comment.
Je pense que sa longueur est parfaite et empêche qu'on se lasse de cette histoire. Maintenant, ce n'est pas la trouvaille de l'année mais le roman date un peu aussi, et depuis, ce genre d'histoire a pas mal été exploitée. Comme il est difficile de savoir ce qu'on aurait ressenti sans avoir tout ce passé culturel en tête, et bien on va dire que ce n'est pas le meilleur de Jonquet, même si sa plume reste fort agréable car tient en haleine.
Je vous conseillerai donc sa lecture si vous n'avez rien à faire et que vous voulez un bon petit polar pas prise de tête et court. Si vous recherchez l'originalité, allez plutôt voir du côté de Mygale.
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