vendredi 27 avril 2012

Lecture : La Maison de mes pères


Ce livre fait partie d'une trilogie publiée récemment en un seul tome chez Gaïa. Je n'ai lu pour le moment que le premier tome, sous-titré Un récit qui donne un beau visage.
Une note de la traductrice en exergue nous apporte quelques lumières sur la signification de ce sous-titre :
""Sâgigsisimârnapok" signifie, dans la langue de ceux qui se nomment eux-mêmes les Hommes, "ce qui vous donne un beau visage". Si un récit est drôle, cela vous fait rire, et si vous riez, cela vous donne un beau visage".
Cette mise-en-bouche est quelque peu inhabituelle. Même si je n'ai pas ri à la lecture de ce tome, je ne peux pas nier avoir ressenti une certaine sérénité, une paix douce et chaleureuse. On sent les silences de la nature calme et paisible, les silences des lieux peu habités, la beauté des paysages froids qui vous paraissent presque vierges, et pourtant en imposent. Vous ne pouvez que garder le silence. Pas celui religieux, mais celui qui vous ramène à votre statut, un simple élément de la nature parmi d'autres.
Les différents textes qui s'enchaînent sont un peu ceux que vous racontent l'enfant, puis adolescent et jeune adulte qui a grandi au Groenland, aux côtés de ses deux pères, de sa mère adoptive eskimo, de ses oncles venus de toute part et qui ont choisi de vivre ensemble dans une maison au pied d'une montagne infranchissable et d'un lac, éloignés de tous. La mère est un sujet vite expédiée. On explore plutôt les hommes qui habitent la maison, enchaînant de courts portraits qui racontent comment chacun s'est rencontré, et croquent ainsi chaque oncle, père, mère adoptive et autres proches qui côtoient l'enfant.
Ce sont de courts moments plaisants et chaleureux à la lecture desquels on se prend à sourire, et qui nous plonge sur cette terre glacée et pourtant bien plus humaine que nos cités surpeuplées où l'on peut se sentir si seul. J'y ai retrouvé une atmosphère proche de celle ressentie en Islande, en un peu plus sauvage.
À lire, pour se réconcilier avec l'autre.
Et merci encore à arakasi28qui m'avait convaincue de le lire, et qui m'a fait découvrir cette petite merveille !

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