jeudi 4 octobre 2012

Lecture : L'Île de Hôzuki


J'ai découvert ce manga suite à un commentaire sur Babelio.
Comme ma bibliothèque départementale disposait des 4 tomes, et que l'histoire tenait ainsi en peu de volumes, je me suis lancée dans leur lecture. Le premier tome est assez prometteur, on fait face à une histoire qui semble horrible, mettant en scène des enfants abandonnés (de manière plus ou moins sordide selon les personnages) et qui sont recueillis dans un centre sur une île. Très vite, les deux derniers enfants arrivés sur l'île se rendent compte avec effroi, tout comme le lecteur, qu'ils ne peuvent faire confiance aux adultes, et qu'un lourd secret plane sur l'établissement.
On se précipite donc sur le second tome, qui garde encore un peu de promesses et oriente l'histoire dans une course poursuite enfants-adultes, avec violence, sang et fantôme à la clé. Le tome 3 semble incliner l'histoire vers une fin moins horrible et on commence à éprouver quelques regrets : on s'attendait, depuis la lecture du tome 1, à avoir une certaine constance dans le gore et l'atroce, voire même on espérait un crescendo, mais on obtient bien plutôt un decrescendo. Enfin, le tome 4 répond bien aux appréhensions que le tome 3 distillait en nous : le drame a cédé sa place.

Je pense vous en avoir trop dit, mille excuses.
Je reste sur une petite déception (que voulez-vous, je m'attendais à du drame horreur gore, avec une fin bien atroce), mais je me console en trouvant tout de même cette résolution plus réelle : le caractère cauchemardesque du début correspond aux hallucinations des enfants qui ont déjà vécu des situations éprouvantes (l'abandon de parents) et qui ont perdu la confiance en l'adulte. La fin rétablit l'équilibre et nous replonge dans un monde adulte, sans fantôme, et sans rencontrer l'effroi à chaque coin de rue.
Les dessins ne renouvellent pas le genre mais ne desservent pas non plus le texte. Un moment sympathique, sans plus.
Par contre, si je dois laisser un commentaire sur les couvertures, je dirais qu'elles sont mensongères : il n'y a que très peu d'allusions sexuelles, aucun dessin qui pourrait être choquant sur ce thème. Pour ceux qui en attendaient, passez votre chemin !

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