jeudi 22 novembre 2012

Lecture : Les Pilleurs d'âmes


Ce n'est pas la première fois que je donne mon avis sur un livre. C'est en tout cas la première fois que cela m'apparaît aussi difficile !
Je n'ai pas apprécié cette lecture.
Il est certain que j'aurai pu amener les choses autrement mais comme je ne sais pas par quoi commencer, autant être directe. Je vais cependant essayer d'étayer mon avis et de vous expliquer ce qui provoque pareil ressenti.

Tout d'abord j'ai eu grand mal à entrer dans l'histoire (si tant est que j'y sois jamais rentrée). Je l'explique par un manque d'informations je pense. Je ne savais pas bien ce qu'il se passait, on passe d'une époque et d'un monde à l'autre et chaque fois on est plongé directement dans l'action.
C'est aussi l'écriture qui m'a fait cet effet-là. Elle est volontairement (je pense) hachée et accumule les phrases courtes, parfois nominales, donnant cette impression de confusion (même si je peux comprendre qu'elle soit également un bon moyen de rendre compte de l'état d'esprit du personnage principale qui parle à la première personne). Mais pour ma part, elle m'a perdue. Et puis introduire de la science-fiction dans une histoire de pirate du XVIIe siècle n'est pas chose aisée et mérite un tour de force, trop forcé je pense, en tout cas c'est mon sentiment. À cela s'ajoute un vocabulaire propre aux flibustiers, assez technique finalement (cela explique d'ailleurs la présence d'un lexique à la fin de l'ouvrage, que je n'ai pas utilisé je l'avoue, et cela pour ne pas perturber davantage ma lecture difficile), qui s'entremêle avec un vocabulaire spatial et futuriste. Les deux domaines m'étaient parfaitement étrangers, l'un parce que d'une autre époque, l'autre parce qu'imaginaire.
Toute l'originalité réside d'ailleurs dans l'entremêlement de ces deux mondes, mais qui, à mon sentiment, mériteraient d'être plus fouillés, plus explorés. On a très peu d'informations, et presque uniquement au travers de l'action ce qui n'est pas facile pour aider le lecteur à s'accrocher.
Et justement, c'est là mon plus gros reproche pour ce livre : de très bonnes idées en fin de compte, mais l'auteur n'a pas réussi à m'accrocher à l'histoire. Et c'est encore plus rageant qu'une histoire moins originale, plus attendue, mais qui aurait au moins cette qualité d'être facile à lire.

Il n'en tient peut-être qu'à moi. Je n'ai commencé à remettre le puzzle en place que vers la fin. Les histoires politiques à l'échelle de la galaxie (et même à une échelle supérieure, mais comme je le disais, je n'ai pas tout saisi) et les conséquences que cela a sur le personnage principal, plongé dans le XVIIe siècle des pirates de notre monde, n'ont commencé à émerger qu'à la fin, dans les 50 dernières pages. Avant cela, j'ai vaguement deviné que le héros était une sorte d'agent infiltré, qu'il venait d'un autre monde plus développé et qu'il traquait une autre personne de son monde également infiltrée au sein des flibustiers. Par contre, je n'ai pas vraiment compris l'enjeu, mise à part une histoire de cartel qui chercherait à manipuler une sorte d'empereur et donc chercherait à dominer la galaxie régit par cette autorité. Les militaires, au service également de cette autorité, sont ainsi mis à mal et leurs actions (celle du héros) n'ont plus de légitimité.

Quant aux personnages, ils n'ont pas réussi à gagner mon attachement non plus. On commence à peine à ressentir une familiarité à la fin, au moment où l'histoire s'éclaire un peu, au moment où l'auteur ouvre sur d'autres mondes possible dans l'univers, au moment où on va refermer le livre avec finalement de la déception : celle de n'avoir pas été de la fête, celle de n'avoir pas partagé toute la richesse de cette histoire.
Dommage !

NB : j'ai oublié d'évoquer une autre caractéristique rédhibitoire de cet ouvrage : la mise en page est perturbante. L'éditeur n'a pas fait l'effort d'éviter les veuves et les orphelines (ces débuts de page avec 2 mots oubliés là, sans considération pour eux ni pour celui qui les lira avec l'arrêt abrupt que cela entraîne ; ou ces fins de pages qui s'arrêtent avec un début de phrase qui laisse en plan). Moi qui ai longtemps pensé que ce n'était là qu'un caprice d'éditeur, qu'un gargarisme, je le trouve maintenant au contraire incontournable pour avoir pratiqué son absence totale dans un livre de 200 pages. La lecture en est hachée, amplifiant donc l'effet déjà produit par l'écriture elle-même.

4 commentaires:

  1. Bon et bien... ça, c'est dit. Il n'ira pas dans ma liste de pense-bêtes celui là ^_^

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    1. Je suis étonnée de constater que je suis la seule à ne pas l'avoir aimé. Sur Babelio, tous ont mis une critique élogieuse. Mais comme je suis une extra-terrestre, je me dis que c'est peut-être normal. ^_^

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    2. Bon ben ptet que j'essaierai alors, à l'occasion...

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    3. Je te le passerai… il est dédicacé en plus ! Mon premier livre dédicacé que je n'ai pas apprécié…

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