Dans le cadre de Masse Critique spéciale littérature de l'imaginaire, j'ai été sélectionnée (chouette !) et j'ai reçu cette intégrale rassemblant 2 histoires de Jean-Claude Dunyach.
Je ne connaissais ni l'auteur, ni l'œuvre. Je les ai donc découverts à la lecture de ce relié très agréable à tenir en main.
Je tenterai bien de vous faire un résumé mais j'ai peur de ne pas être très claire, étant donné que ça ne l'est pas vraiment pour moi.
Nous sommes dans le futur, et la Terre que nous connaissons n'est plus vraiment vivable. Pour y échapper, il faut rejoindre d'autres contrées et les AnimauxVilles sont des villes vivantes grâce auxquelles le voyage instantané est possible. Closter, un artiste, et son chat Ombre, font partis de ces voyageurs interstellaires. Ils croisent bientôt le chemin d'une Astrale, une femme dont l'esprit est parti en avant tandis que le corps voyageait par vaisseau. Une femme qui recherche désespérément son corps qui semble avoir été volé. Ils se retrouvent chez Falstaff, aux Étoiles mortes, un bar que l'on retrouve dans chaque AnimauxVilles, un point d'encrage. Ils y croiseront également le tueur Vorst…
Je suis totalement perdue alors que je tente de rédiger mon sentiment sur la lecture de ce roman pour plusieurs raisons : d'abord, je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout de ce livre. Je suis arrivée péniblement à la page 149 mais je n'y tenais plus et commençais à perdre toute envie de lire, j'ai donc décidé d'y mettre un terme. Dans mon profond désarroi, je me suis tournée vers Babelio en tentant de lire les critiques d'autres lecteurs, histoire de voir si ça venait de moi ou du livre, et j'ai dû me rendre à l'évidence : cet échec ne vient que de moi. Ce livre est, semble-t-il, et selon d'autres lecteurs habitués à lire de la Science-Fiction, un chef-d'œuvre, là où je n'ai vu qu'un roman ennuyeux et incompréhensible. Il faut que je me fasse à cette idée que, malgré mon désir de découvrir justement ce genre méconnu de moi qu'est la SF, je n'ai pas réussi à adhérer à cette histoire, et n'ai pas du tout perçu toute sa richesse.
Je conçois par contre, et me rends totalement à l'avis des autres lecteurs concernant l'écriture, la seule chose qui m'a aidée à poursuivre ma lecture jusqu'à plus de la moitié de la première histoire… L'auteur écrit terriblement bien, et arrive même à me faire entrapercevoir le message figuratif qu'il communique à son lecteur, à moi, pauvre hère perdue dans ce vaste monde hermétique à mon imaginaire.
Je suis réellement désolée de ne pas avoir pu apprécier ce livre à sa juste valeur, mais je n'en retiens malheureusement que quelques images éparses et une certaine frustration de ne pas avoir pleinement compris ce qui se traficotait dans ce monde.
Je le conseillerai alors, à l'aveugle malheureusement, à des lecteurs plus avertis et surtout plus habitués à une littérature intellectuelle de science-fiction. Je me limiterai pour ma part à des romans certes moins réfléchis peut-être, mais plus divertissants à mon sens.
mardi 22 décembre 2015
mardi 24 novembre 2015
Lecture : Spice & Wolf T1
Dans le cadre d'une Masse Critique spéciale, j'ai eu la chance d'être sélectionnée et de recevoir ce livre des éditions Ofelbe.
Il a la particularité d'être issu d'un nouveau genre : la littérature jeunesse japonaise, appelée également light novel.
Je me suis donc fait testeuse de cette nouvelle tendance.
Holo est la déesse louve des moissons. Elle appartient aux anciennes croyances et traditions : en échange d'offrandes, la louve assurait une bonne moisson au village auquel elle était rattachée. Mais les croyances ont la vue dure face à l'Église et peu sont ceux qui ont encore foi en elle. Elle décide alors de retourner dans son Nord natal en squattant la charette d'un jeune marchand itinérant. Pour ce faire, elle prend l'apparence d'une charmante jeune fille avec comme seuls attributs du loup les oreilles et une magnifique queue. Lawrence accepte cette alliance et le duo part sur les routes au gré des aventures comme seul un marchand itinérant peut en récolter.
C'est une charmante lecture jeunesse qui n'offre rien d'autre qu'un moment de détente à la sauce manga. On sent bien sûr derrière les lignes la culture propre au genre de BD japonaise.
Je ne me poserai pas en fervente amatrice de cette série puisque je ne connais ni l'animé ni la BD. Mon avis sera donc exempt de toute comparaison possible et de toute influence picturale, mis à part la couverture et les quelques illustrations couleurs présentes dans le livre, seule mon imagination aura pu combler mon esprit de représentations.
Quant à l'histoire en elle-même, je la trouve sympathique, mais avoue avoir un peu été agacée par les règles d'usage et de quotidien du marchand et de son univers. J'aurai préféré davantage de fantastique et d'intervention divine à coup de croc et de rugissement canin et bestial. Ce roman rassemble deux histoires du duo et Holo ne reprend son apparence animale qu'à la fin de chaque histoire, là où se concentre alors la plupart de l'action.
Difficile de donner une appréciation impartiale car je suis partagée entre une certaine affection pour les personnages développés dans cette histoire mais ne peux nier m'être un peu ennuyée à la lecture, le rythme n'étant pas assez entraînant pour ce genre de roman jeunesse qui se prêterait davantage à une lecture boulimique : un roman de pur divertissement qu'on avale en un rien de temps comme… un manga !
À découvrir pourquoi pas mais définitivement destiné à un jeune public.
mardi 17 novembre 2015
Lecture : L'Ours qui n'était pas là
Lors de la dernière Masse Critique, j'ai eu la chance d'être sélectionnée et de recevoir cet album illustré. Merci à Babelio et aux éditions La Joie de Lire.
Il était une fois une gratouille, qui devint un ours, qui ne savait pas qui il était. Dans la forêt merveilleuse, il y fait des rencontres qui vont l'aider à se connaître, et même davantage, à se reconnaître comme lui.
Philosophique, initiatique, illustré de façon atypique : en voilà un album fantastique !
Bon, c'était peut-être un peu fort comme qualificatif, mais c'était pour la rime.
Les illustrations, il est vrai, sortes de l'ordinaire pour un album jeunesse, mais peut-être parce que cet album n'est pas pour la jeunesse ordinaire, mais pour ceux qui la recherche en eux ! Cela sonne comme des illustrations rétro et c'est totalement en accord avec ce texte difficile pour un tout-petit, mais qui parle bien mieux au lecteur de quelques années plus vieux. Qui suis-je ? D'où je viens ? Qu'est-ce que le bonheur ? Et bien, je reprendrai la maxime d'un autre ours : il en faut peu pour être heureux. Ce pourrait être l'une des réponses aux questions de cet ours venu de nulle part et qui n'était pas là… avant. Mais quelle importance à tout ça ? Finalement, il suffit de se sentir soi et de s'accepter soi pour être beau et heureux, non ?
À méditer ou à lire, sinon à admirer pour ses belles images. Un livre finalement tendre qui nous étonne (on ne s'attend pas forcément à réfléchir quand on lit un album "jeunesse") et nous pousse doucement à un retour sur soi. Sympathique (j'ai trouvé le mot adéquat !).
Il était une fois une gratouille, qui devint un ours, qui ne savait pas qui il était. Dans la forêt merveilleuse, il y fait des rencontres qui vont l'aider à se connaître, et même davantage, à se reconnaître comme lui.
Philosophique, initiatique, illustré de façon atypique : en voilà un album fantastique !
Bon, c'était peut-être un peu fort comme qualificatif, mais c'était pour la rime.
Les illustrations, il est vrai, sortes de l'ordinaire pour un album jeunesse, mais peut-être parce que cet album n'est pas pour la jeunesse ordinaire, mais pour ceux qui la recherche en eux ! Cela sonne comme des illustrations rétro et c'est totalement en accord avec ce texte difficile pour un tout-petit, mais qui parle bien mieux au lecteur de quelques années plus vieux. Qui suis-je ? D'où je viens ? Qu'est-ce que le bonheur ? Et bien, je reprendrai la maxime d'un autre ours : il en faut peu pour être heureux. Ce pourrait être l'une des réponses aux questions de cet ours venu de nulle part et qui n'était pas là… avant. Mais quelle importance à tout ça ? Finalement, il suffit de se sentir soi et de s'accepter soi pour être beau et heureux, non ?
À méditer ou à lire, sinon à admirer pour ses belles images. Un livre finalement tendre qui nous étonne (on ne s'attend pas forcément à réfléchir quand on lit un album "jeunesse") et nous pousse doucement à un retour sur soi. Sympathique (j'ai trouvé le mot adéquat !).
mercredi 4 novembre 2015
samedi 31 octobre 2015
Des citrouilles pour la nuit des morts
C'est ça Halloween, c'est ça Halloween, Halloween, Halloween !!!
Samain pour les uns, la Toussaint, pour les autres, Halloween peut-être… voici une fête qui marque la fin de la saison claire pour le début de la saison sombre, une période intercalaire qui est aussi une ouverture sur l'Autre monde : celui des morts, celui des dieux, celui qui n'est pas notre réalité quotidienne en tout cas.
Parmi les traditions, la célèbre mascotte citrouille en fait partie et c'était la toute première fois que je découpais un potiron pour cette occasion. C'est beaucoup plus facile que je ne m'y attendais et le résultat est assez bluffant (vu que je n'ai pris que 5 min pour le faire).
Sympa non ? Joyeuse Samain en tout cas !
vendredi 30 octobre 2015
Lecture : Les âmes envolées
Après l'effort surhumain que j'ai dû faire pour lire jusqu'au bout la traduction ignoble du Trône de fer, il me fallait renouer avec ma langue si chère à mon cœur et savourer la lecture de phrases correctes et, pourquoi pas, bien écrites.
Mon choix s'est alors porté sur ce roman de Nicolas Le Breton et ce fut un excellent choix pour me remettre de mes émotions.
Paris à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale. Louis Lépine, célèbre préfet et père du non moins célèbre concours d'inventions doit faire face à une affaire des plus étranges : les morts semblent revenir à la vie, animés tels des automates par un étrange souffle. La bande à Bonnot elle-même, dont les membres sont morts presque sous ses yeux, lui font face à nouveau tels des zombies. Et ces morts animés font montre de terribles intentions : ils kidnappent les femmes et les savants et semblent suivre un but bien précis. Et cet aérostat en forme de raie manta planant d'une sinistre façon n'augure rien de bon. N'aurait-elle pas un lien avec ces réÂmnimés ?
Ah, quel plaisir de lire un bon roman steampunk ! Le Paris de ce roman n'a pas connu la voiture, et peu le bateau ou le train. Par contre, l'aérostat, le ballon dirigeable, et tous ces dérivés des inventeurs Giffard et compagnie pullulent dans les cieux de notre Paname du début du XXe siècle revisité. L'Histoire est réécrite et l'on croise du beau monde entre les lignes de Le Breton : Aleister Crowley occultiste et auteur (il fut surnommé The Great Beast 666 quand même !), Gustave Le Bon l'anthropologue et sociologue, les frères Reclus géographes, savants et médecin, Marie Curie, Alexandra David-Néel la tibétologue et bouddhiste, première femme à avoir séjourné au Tibet, la baronne Léontine Delaroche, première femme pilote, et enfin Alexis Carrel, chirurgien célèbre, entre autre, pour ses expériences sur le cœur.
Je ne les nomme pas tous, je passe sur Clémenceau et Pétain, qui font une "apparition" (vous pourrez savourer ce trait d'humour en lisant le livre), mais on sent bien que l'auteur ne s'est pas lancé dans une histoire purement fictive : il y a de l'étude là-dessous et une volonté de revoir les choses selon un autre point de vue. Il ajoute à sa mixture un peu de fantastique, pour que le tout soit bien assaisonné et nous voilà parti les cheveux dans le vent, vêtu d'un corset d'amarrage, de lunettes pouvant détecter le Vril, un fusil sur l'épaule et un haut de forme attaché sous le menton. On plane dans les airs sur un vaisseau flottant et on cherche désespérément à sauver le monde, notre monde. On voyage de Paris à l'Himalaya, et on repasse par Evian. Amour, trahison, occultisme et Savanturiers, sont les ingrédients de cette aventure intrépide au rythme soutenu sans être affolé. La fin déroute un peu et parfait totalement cette volonté de changement de l'histoire telle qu'on la connaît, tout en restant ouverte à quelques possibles revirements. À nous d'imaginer lesquels…
Un très sympathique roman, très plaisant à lire pour les amoureux du Steampunk mais aussi pour ceux qui souhaiteraient connaître le genre ! Bref, à lire !
lundi 19 octobre 2015
Lecture : Coudre pour l'école
Grâce à Masse Critique de Babelio, j'ai eu la chance de recevoir ce livre sur la couture pour l'école de Clémentine Lubin. Merci aux éditions Marie Claire idées pour ce chouette ouvrage.
Je ne suis pas une experte en couture, loin de là. Je me suis un peu dégourdie en réalisant un pochon, des pochettes et un porte-feuille (dont je suis assez fière, soit dit en passant), mais je reste une grande débutante, d'autant plus que je ne possède pas de machine à coudre.
Lorsque j'ai reçu ce livre, je me suis alors réjouie de pouvoir me lancer dans d'autres projets de couture, et de pouvoir m'entraîner avant que mon loulou n'aille à l'école. J'ai été ravie de découvrir que l'ouvrage ne limitait pas les créations aux éternels cartables, mais déclinait la couture aux trousses sous toutes les formes, aux tabliers, aux sacs à goûter, et même aux nœuds pour cheveux. C'est donc un ouvrage idéal pour réaliser tous les petits accessoires qui sont le quotidien de l'enfant lorsqu'il va à l'école.
Plus que cela, il ne se limite plus à l'école je trouve, puisque la trousse ronde, allongée, plate ou dodue est tout à fait adaptée à nos besoins d'adultes aussi, tout comme le bandeau pour les cheveux, ou même le sac à goûter qui est une énième déclinaison finalement du fameux "tote bag" que tout le monde porte ou parle.
Quant aux explications, car c'est bien beau de voir les jolies photos des réalisations finies mais il s'agit aussi de s'y mettre soi, je les trouve assez claires et bien amenées. On trouve le patron taille réduite et on nous explique comment le rendre à taille réelle. Les pas à pas sont bien détaillés et les dessins qui les illustrent précis et compréhensifs.
Ce livre est donc un bel ouvrage pratique qui permettra à tout le monde de réaliser des accessoires utiles. Je le trouve tout aussi accessible pour celles qui n'auraient pas de machine à coudre (même si on nous conseille d'en avoir une pour réaliser les tutoriels du livre). Et c'est toujours très agréable de pouvoir faire la trousse avec le tissu aux couleurs du héros de notre enfant, ou le tablier dans la matière qui va bien selon l'activité.
À voir et à pratiquer !
mardi 6 octobre 2015
Lecture : Le Trône de fer - intégral 1
Le succès phénoménal provoqué par la série "Le Trône de fer" avait titillé ma curiosité depuis un bon moment. J'avais tenté de regarder la série, mais l'histoire me semblait trop trempée de politique, et pas assez de fantasy. Alors pourquoi s'attaquer au livre, me direz-vous ? Parce qu'il a maint et maint fois été vérifié que les histoires issues de bouquins et adaptées à la télévision ou au cinéma étaient en général bien mieux en livres qu'en "animé". Et puis, peut-être pour m'entêter un peu aussi…
Je n'arrive pas à savoir si mon entêtement était une bonne ou une mauvaise idée. Disons que mon avis est très partagé entre une curiosité enfin satisfaite (en partie, je n'ai lu que l'intégrale 1) et un acharnement pas toujours agréable. Je m'explique, mais d'abord, petit retour sur l'histoire.
Robert Barathéon est le roi des Sept Royaumes. Sa "main", celui qui l'aide à gouverner, vient de mourir et il vient rendre visite à son vieil ami Eddard Stark pour lui demander de tenir la place vacante. Un cadeau plutôt empoisonné, d'autant que la mort de la précédente main est suspecte. Les Lannister, autre grande famille de l'histoire sont bien loin d'être blancs comme neige dans cette affaire. Cersei est l'épouse de Robert, avec lequel elle a eu trois enfants, mais reste très proche de son frère jumeau Jaime. Peut-être un peu trop proche, comme le découvrira à ses dépens, le jeune Bran Stark. Tandis qu'Eddard Stark accepte et part dans le Sud accompagné de ses deux filles, Sansa et Arya, son fils bâtard John, appelé John Snow, s'engage dans la garde de nuit, cette communauté d'hommes qui voue leur vie à défendre le Mur, un immense rempart entre les Sept Royaumes et la Forêt. Cette forêt fait l'objet de bien des contes et légendes, notamment de l'existence d'Enfants (des êtres différents des humains) et des Autres. Beaucoup d'hommes ont récemment disparus lors d'excursion de l'autre côté du Mur. Quant à Catelyn, la femme d'Eddard, elle demeure pour gouverner le Nord à Winterfell aux côtés de son fils aîné Robb.
Pendant ce temps, Viserys Targaryen cherche avec acharnement à reprendre le trône, que son défunt père a perdu face à Robert Barathéon. Ce dernier l'a en effet destitué par vengeance puisque l'ancien roi avait massacré sa promise. Pour ce faire, Viserys n'hésite pas à utiliser sa sœur Daenarys en la mariant avec le peuple du cheval, les Dothrakis afin d'obtenir, en échange, une armée capable de renverser le roi et de récupérer le trône.
Bien entendu, l'histoire est en perpétuel mouvement, et de nombreux rebondissements ponctuent le récit. On tremble pour les personnages attachants, on savoure la chute de ceux qu'on voudrait déjà voir mort. Tout ceci augure une bonne lecture. Et bien non, il n'en est rien. Pour ma part, j'ai buté à chaque mot, à chaque phrase, recherchant le sujet, le verbe, un semblant de grammaire et de syntaxe qui pourrait me parler et surtout effacer les lettres pour laisser libre cours à mon imagination. Une amie avait une très belle expression pour caractériser la lamentable traduction de ce récit, quelque chose comme un lutin borgne et facétieux qui aurait traduit avec une truelle ou même plutôt google.
J'adhère à 200% mais j'ajoute que certains arriveront à passer outre, et d'autres seront définitivement paralysés. Je me place entre les deux : j'ai réussi l'exploit d'aller jusqu'au bout, mais j'ai beaucoup souffert et n'en garde pas un bon souvenir.
À cela s'ajoute mon manque d'enthousiaste à l'égard des histoires de politique quel qu'elles soient. Bref, peu de choses auront réussi à sauver ma désastreuse lecture du légendaire Trône de fer : quelques personnages que je souhaiterai voir survivre et évoluer, beaucoup de personnages pour lesquels je voudrais assister à une mort certaine et douloureuse, et puis connaître un peu le fin mot de l'histoire de ces sept royaumes. Enfin, et le plus important, satisfaire ma première curiosité, celle qui m'a poussé à lire le livre : que sont les Autres et quel est leur rôle dans toute cette mascarade ?
Peut-être que je poursuivrai mon sadisme jusqu'à lire l'intégrale 2, en tous les cas, je vais laisser mon esprit et mon goût pour la lecture panser ses plaies béantes et se reposer à l'ombre d'une lecture délicieuse et surtout écrite en bon français !
Pour ceux qui veulent tenter l'aventure, je n'aurai qu'un seul mot : Courage !
vendredi 28 août 2015
Lecture : Dilemma T1
Dans le cadre du dernier Masse Critique spécial BD, j'ai eu la chance d'être sélectionnée et de recevoir ce manga.
Un jeune adolescent est nouvel élève dans un collège. Plutôt discret et très soucieux de se fondre dans le paysage, il angoisse à l'idée de devoir affronter le regard de ses nouveaux camarades. Mais alors qu'il est juste à la porte de sa classe, il se met à souhaiter qu'ils soient tous morts. Lorsqu'il franchit finalement la porte, il constate avec horreur que son souhait a été exaucé.
L'histoire est pas mal. Ce qui la dessert est peut-être moi finalement : j'ai lu ou vu bien trop de manga et même si cette histoire est originale, elle a ce je-ne-sais-quoi qui lui donne un goût de déjà-vu. L'adolescent asocial, reclus, qui souhaite la mort de ses camarades, gentils ou non avec lui, et qui se croit dans un cauchemar au moment où son vœu est exaucé, le tout agrémenté d'un peu de violence et de cruauté pour bien donner à l'histoire sa dimension japonaise bien loin de la pudibonderie d'un film d'adolescent américain… quoique ces derniers peuvent aussi se montrer parfois violents sans raison.
Bien sûr, il a des épreuves à passer, pour sauver une des vies tuées… mais le jeu est biaisé car parmi les morts, se trouve son propre cadavre. La subtilité machiavélique digne de n'importe quel manga, pour peu qu'on en ait vu ou lu deux ou trois. Puis, vient le second personnage principal, celui sauvé par le premier, et qui se révèle encore plus machiavélique que le petit démon qui a mis le héros face à cette épreuve sanglante.
C'est presque ennuyeux mais, on se prend tout de même au jeu et les pages défilent à une vitesse fulgurante. Bien entendu, ce premier tome se termine sur une ouverture, selon les règles du genre.
Mais même si ma critique n'est finalement pas très positive, je ne peux pas dire n'avoir pas passé un bon moment de suspens, à chercher à savoir si ce énième manga bouleversera ou non le genre, si la suite suivra le schéma auquel je pense. Et comme ce premier tome en appelle un deuxième, mon attente de lecteur est un peu frustrée et je ne pense qu'à une chose : connaître la suite. Sont forts ces mangakas quand même ! Mais c'est le jeu !
mercredi 5 août 2015
Lecture : Qui a peur de la mort ?
Dans le cadre de la dernière session de CaroLire, je me suis lancée dans la lecture de ce roman qui titillait ma curiosité depuis quelque temps déjà.
Feues les éditions Eclipse, rachetées par les éditions Panini, proposent très souvent des romans atypiques, tels que La Triste Histoire des Frères Grossbart, par exemple.
Je craignais un peu que ce roman ne soit trop violent pour moi. Il l'est mais j'aurai bien regretté de ne pas le lire.
Onyesonwu raconte son histoire. Le premier chapitre s'ouvre sur la mort de son père, qui est en fait son père adoptif. En découle l'histoire de ses origines. Nous ne savons pas bien quand se situe cette histoire, mais il est certain que ce n'est pas à une époque contemporaine, bien que nous ne soyons pas complètement perdus pour autant. C'est assez étrange d'ailleurs. Onyesonwu est une ewu, une enfant de mère Okeke et de père Nuru. Elle est le fruit d'un viol. Sa mère a survécu à l'agression et à choisi de garder son enfant, en priant Ani, la grande Déesse que cet enfant soit une fille et qu'elle devienne sorcière, pour combattre. Ce qui sera le cas. Car, en plus d'être ewu et donc rejetée par les autres pour cette distinction, elle sera l'une des plus grandes sorcières jamais connues, emplies de colère et de violence qu'elle apprendra à contenir pour mieux se battre contre les préjugés, les traditions et la guerre ancestrale qui oppose Okeke et Nuru, ces derniers considérant les premiers comme des esclaves, traîtres de la grande déesse qui les punit en créant les Nurus, leurs éternels ennemis selon le Grand Livre. Onyesonwu signifie "Qui a peur de la mort ?".
C'est un peu compliqué de proposer un aperçu de cette histoire. Et ce roman est riche de bien des façons. Tout d'abord on ne se sent pas dans un récit SF, on se croit au beau milieu de l'Afrique, à une époque difficile à déterminer mais qui oppose Noirs et Blancs, comme cela a toujours été. Il y a une dimension fantastique dans le récit qui est présente tout au long de l'histoire et qui fait davantage penser à des croyances et traditions africaines que l'auteur aurait mis en scène. Comme un conte racontant l'origine des choses. Cette dimension habite l'ensemble du roman, de la première à la dernière ligne. L'héroïne est tiraillée entre deux ethnies, rejetée par les deux, acceptée par aucune. Elle n'est pas plus admise au sein des sorciers, et il lui faudra passer une épreuve douloureuse pour obtenir des amies par la force des traditions. Perpétuellement en colère, contre son père biologique pour ce qu'il a fait à sa mère, contre les Okékés qui ne se rebellent pas assez et acceptent les monstruosités imposées par les Nurus, contre les Nurus pour ce qu'ils font aux Okékés, contre Ani pour n'avoir jamais été bonne avec elle ni avec sa mère, contre Aro le sorcier pour refuser de l'accepter comme apprentie, contre la terre entière. Mais elle croisera la route de nombreuses bonnes âmes qui l'aideront dans sa quête et enrichiront sa vision des choses, la nuançant et la modifiant comme cela survient lorsqu'on grandit et vieillit.
J'ai pris grand plaisir à lire ce roman. Il est extrêmement dépaysant et nous fait découvrir une culture souvent inconnue ou mal connue. L'auteur est originaire du Nigeria et a puisé dans cette culture pour écrire cette histoire atypique teintée d'un fantastique original et novateur. En tout cas pour moi car je n'avais jamais lu d'histoires pareilles auparavant. Et même si l'histoire semble se dérouler à une autre époque que la nôtre, elle est très proche de nous et de notre actualité, récente ou passée (ou même future). En cela, elle est déroutante. Dure et cruelle, elle met en scène beaucoup de violence mais aucunement gratuite ni injustifiée, ni même disproportionnée. On s'attache très rapidement à Onye emplie de colère, on la comprend et éprouvons beaucoup d'empathie pour elle. Et même si son destin est tout tracé, on espère jusqu'à la dernière phrase une autre fin, qui pourtant ne peut être différente.
La fin, justement, m'a un peu déçue car je ne pense pas avoir bien saisie ce qui survient, ni les sous-entendus qu'elle insinue. Peut-être mériterait-elle une deuxième lecture plus concentrée et réfléchie mais elle ne remet pas pour autant en question le plaisir de cette lecture.
Je recommande chaudement à tout le monde la lecture de ce roman si particulier, si original et pourtant si proche de nous. On a bien du mal à quitter Onyesonwu, son pouvoir, sa force et ses amis. Un vrai coup de cœur !
lundi 20 juillet 2015
Lecture : Loup Solitaire T1
Le petit Marcel, élevé dans l'ombre des couloirs de l'hôtel Troyon, devenu Mickaël Lanyard, n'est autre que le Loup Solitaire, célèbre cambrioleur, jamais démasqué par la police ni par ses pairs et qui enchaîne les jolies coups avant de se refondre dans l'oubli. Mais cette fois-ci, il se fait surprendre par la Meute, qui l'accule et veut l'obliger à se joindre à elle sous peine d'être livré ou plutôt, éliminé. S'ajoute une charmante demoiselle en détresse, bien sûr, mais qui semble porter elle-même un masque… que notre cher monte-en-l'air aimerait bien faire tomber, alors qu'il est totalement épris d'elle.
C'est un petit roman sympathique, sans prétention, qui s'inscrit dans la lignée d'un Arsène Lupin.
Bien que l'histoire enchaîne rapidement course-poursuite et chasse à l'homme, et ne laisse aucun répit au lecteur, le tout reste un peu mou. Le gentleman-cambrioleur n'arrive pas à nous charmer plus que cela, malgré des débuts attendrissants d'une enfance rude et sans tendresse. On suit ses péripéties avec curiosité mais sans réelle empathie. On s'amuse, sans plus, de ses facéties et de ses prouesses de gentleman, mais on arrive presque à s'agacer de son penchant si rapide et soudain pour la donzelle qui le fait dévier de ses capacités devenues légendaires. On est à peine ému de ses nombreux déboires et si peu transis lorsqu'il frôle la mort. Tout cela nous est peut-être conté un peu trop froidement, ou bien est-ce aussi le propre de ce type de littérature ?
Je ne suis pas sûre de poursuivre l'aventure de notre loup dans le tome 2, et préfère explorer d'autres voies en solitaire ! Mais pour ceux qui aiment ce genre de littérature, je vous invite à découvrir cet auteur du début du XXe siècle que je ne connaissais pas.
vendredi 3 juillet 2015
Clip incroyable
Je ne connais pas le groupe, et ne connaissais pas la musique (du fond de ma grotte). Mais j'ai découvert le clip et je l'ai trouvé assez incroyable !
Alors, juste pour le plaisir…
Sympa non ?
Alors, juste pour le plaisir…
Sympa non ?
jeudi 2 juillet 2015
Lecture : Nikolski
Dans le cadre du dernier Masse Critique, j'ai reçu ce roman. Un grand merci à Babelio et aux éditions Libretto.
L'histoire débute au Canada en 1989. Le narrateur vient vider le bungalow de sa mère qui vient de mourir. Une page se tourne pour lui et il décide d'aller s'établir à Montréal dans une bouquinerie où il voyagera comme sa mère, à travers les livres, portant autour du cou l'unique souvenir qu'il lui reste d'un père totalement inconnu : un compas-boussole qui indique l'île de Nikolski, à défaut du Nord.
Noah est un jeune amérindien qui vit depuis sa naissance avec sa mère dans une roulotte et rêve d'école et d'études. De nomade, il devient un étudiant sédentaire à Montréal.
Quant à Joyce, elle est l'unique fille d'une famille vivant à Terre-à-la-Baleine et doit s'occuper de toute l'intendance familiale lorsque ses nombreux cousins, oncles et tantes s'invitent à la maison. Alors elle se réfugie chez son grand-père dans une petite cabane à siroter du thé amer en écoutant ses histoires de pirates qui, d'après lui, sont les aïeux de Joyce. Portée par ces légendes, elle décide de partir pour devenir pirate à son tour, pirate informatique, à Montréal.
Ces trois destins vont se croiser, se rencontrer, se confronter et chacun poursuivra sa voie à la recherche de soi.
J'adore la collection Libretto. Alors quand j'ai vu ce roman dans la sélection, je l'ai choisi, presque les yeux fermés.
Le synopsis n'a pas l'air folichon vu d'ici et on pourrait s'attendre à s'ennuyer sévère. C'est tout le contraire. On s'attache très rapidement à chacun de ces trois personnages, issus d'horizons différents mais qui finalement se rapprocheront et comptent de nombreux points communs. Nomades, voyageurs par procuration ou bien pirate dans l'âme, on est tenu en haleine pour savoir ce que chacun devient, leurs errances et leur chassée-croisées qui nous font également voyager nous, lecteurs, et nous font presque regretter de ne pas en avoir une aussi, de boussole qui indique Nikolski !
On est tenté aussi d'aller visiter tous ces lieux exotiques du Canada mais aussi, ceux qui le sont moins comme Montréal.
Enfin, même si cette lecture semble légère, elle est truffée de réflexion sur divers thèmes : la paternité, la sédentarité ou le nomadisme, le recyclage des déchets, la piraterie informatique…
Tout cela avec une écriture savoureuse qui porte le tout sans aucune lourdeur.
Je peine un peu à expliquer pourquoi j'ai aimé ce roman mais c'est peut-être parce qu'il n'y a pas vraiment de raison : l'écriture est fluide, les événements se succèdent sans temps mort, ce n'est pas un roman d'aventure ni d'action véritablement mais c'était peut-être le genre d'histoire qu'il me fallait en ce moment : divertissante, agréable, qui sent bon l'air du large et qui nous renvoie le rythme du roulis, comme si l'on somnolait sur une barque, au beau milieu de la mer, à fainéantiser sans se préoccuper de rien.
mercredi 24 juin 2015
Lecture : Le dernier lapon
Dans le cadre de l'Événement CaroLire, je me suis plongée dans la lecture de ce roman qui traînait depuis trop longtemps dans ma bibliothèque.
En pleine Laponie, alors que le soleil daigne repointer le bout de ses rayons après une absence de 40 jours, un vol est commis dans un musée dédié aux traditions lapones. Un tambour de chaman a été dérobé. Quelques jours plus tard, on retrouve le cadavre d'un éleveur de rennes, les oreilles tranchées.
La police des rennes est conviée à participer à l'enquête. Klemet, un sami ou lapon, et sa coéquipière norvégienne Nina vont tenter de percer ce mystère qui s'épaissit lorsque l'ensoleillement gagne progressivement sur l'ombre de jour en jour. Qu'est-ce que ce tambour faisait entre les mains d'un français depuis la veille de la Seconde Guerre Mondiale ? Et pourquoi, après tout ce temps, l'avoir cédé au centre culturel de Laponie ? L'expédition menée en 1939 semble être la clé à ce mystère. Et quel rapport avec la mort de Mattis, l'éleveur, descendant d'un chaman ? Quel est le motif de la venue d'un géologue français dans ce grand Nord hostile ? Et que cache Aslak, ce sami si proche de la Nature et si éloigné des hommes ?
C'est un roman qu'il faut prendre le temps de savourer. Certes, son rythme est lent, mais une fois que l'on est pris, on ne peut plus lâcher cette enquête qui nous plonge dans les traditions d'un peuple méconnu, dans ce Grand Nord si éloigné de nos contrées.
J'ai eu quelques difficultés à rentrer dans l'histoire. Très certainement parce que trop habituée à cette vie de l'immédiateté, qui me rend trop exigeante et m'empêche de savourer des lectures qui prennent leur temps pour poser les choses. Grand bien m'en a pris de persévérer et de repousser cette impatience. Car les personnages se dévoilent petit à petit, au gré des événements. Klemet taciturne, sami qui n'est accepté ni par les siens ni par les norvégiens, semble un incompris dont on souhaite explorer le passé. Berit, lapone laestedienne ancrée dans cette religion sectaire, est une bonne âme qui n'oublie pas ses origines. Quant à Aslak, il est une énigme qui représente à lui tout seul le passé de ce peuple, désormais avide de respect et de reconnaissance tout en goûtant à la modernité offerte par l'envahisseur norvégien.
L'auteur nous campe avec justesse la réalité de cette région prise entre deux peuples : les lapons d'un côté, qui revendiquent leur terre, leur tradition et leur culture, et luttent pour récupérer (ou ne pas céder) du terrain, les autres peuples nordiques (norvégiens, suédois, finlandais, russes), qui ne veulent pas considérer ces peuples "soumis" et souhaitent s'approprier une terre qui, pour eux, leur est due. En toile de fond, la rigueur de ces terres, plongées dans la pénombre une partie de l'année, et que le Soleil rattrape de minute en minute chaque jour, l'homme redevenant ainsi homme avec une ombre. Les conditions terribles que vivent les éleveurs de rennes sont ici retransmises avec toutes les nuances de la réalité qui n'est pas la même pour tout le monde, les uns bénéficiant d'équipements ultra modernes, lorsqu'à l'extrême opposé les autres usent encore de simples skis pour mener leur troupeau dans cet univers glacial.
Et même Klemet, privé depuis son enfance de sa culture, semble y rester sensible. Bien qu'il ne manifeste pas vraiment de solidarité avec les autres samis, il a pourtant érigé une tente traditionnelle dans son jardin afin de recréer une ambiance intime, chaleureuse, empreinte de tradition. Et il reste très proche de son oncle, chanteur de chant traditionnel, les joïks, et qui l'aidera à percer le message du tambour.
J'ai beaucoup aimé cette virée en Laponie. L'auteur m'a fait découvrir une culture que je ne connaissais absolument pas, il m'a fait voyagé dans ces terres enneigées, engoncée dans une parka par moins quarante, sur un scooter perçant la pénombre et redécouvrir le levé du Soleil comme un miracle chaque jour. Il a titillé ma curiosité, mon impatience à connaître ce mystère du tambour, le message qu'il recèle, le pourquoi de cette mort d'un sami. La noirceur de cette histoire est vraiment tout en finesse et en nuances et la fin est tout simplement évidente et parfaite !
Une vraie bonne histoire pour découvrir un autre monde et rondement menée. À lire absolument !
jeudi 18 juin 2015
La vie secrète des animaux de compagnie - vidéo
Voici le prochain film des créateurs de Moi, moche et méchant.
Pas mal non ?
Pas mal non ?
vendredi 5 juin 2015
Lecture : Étiquette & espionnage
Heureuse sélectionnée à l'opération Masse Critique spécial imaginaire, j'ai reçu le premier tome de la nouvelle série de Gail Carriger.
J'ai été enchantée et ravie de cette lecture, comme à chaque fois que je lis cette auteure.
Sophronia est une jeune fille désespérante pour sa mère, tant dans ses révérences catastrophiques, son absence de maintien correct pour la jeune fille qu'elle est, ou encore son peu d'attention à son apparence. Quant à ses manies de grimper partout et de tout mettre sans dessus dessous, cela ne fait que rendre Sophronia d'autant plus ingérable pour sa mère, qui décide de l'envoyer dans un pensionnat. Le pensionnat de Mlle Géraldine saura parfaitement lui apprendre les bonnes manières et, si ce n'est la transformer, au moins la rapprocher de ce que devrait être une jeune fille de son âge et de son statut.
Sophronia n'a pas même le temps de dire ouf ! qu'elle se retrouve très vite confrontée à la directrice en visite à sa mère et que, très vite, elle se retrouve dans une calèche qui l'emmène sans perdre une minute au pensionnat. Là, elle y fait la rencontre de Dimity et de son frère qui lui apprennent que le pensionnat n'enseigne pas tout à fait ce qu'elle en attend.
Entre la révérence et la bonne tenue adéquat au type de soirée, Sophronie devra aussi apprendre la tromperie, l'espionnage, l'art de se battre… mais aussi la bonne manière de donner la mort !
C'est frais, c'est entraînant, c'est divertissant dans la plus pure acceptation. C'est fantastique (dans tous les sens du termes !). L'histoire se passe 25 ans avant la série déjà connue du même auteur : Le Protectorat de l'ombrelle, dont j'ai lu les 3 premiers tomes. Cette fois-ci, la série campe un personnage de quatorze ans et s'adresse donc davantage aux jeunes adolescents. Mais le ton, l'humour et la désinvolture qui caractérise le personnage principal du Protectorat de l'Ombrelle se retrouve complètement dans cette nouvelle série. Pour peu que l'on ne soit pas une fille très "fille", on se retrouvera dans le personnage de Sophronia qui n'abandonne pas son penchant à nourrir sa curiosité maladive, au prix de jupon, ongle et autre frivolité qui n'ont aucune importance à ses yeux, si ce n'est de possibles outils pour arriver à ses fins. On y retrouve le personnage de Geneviève Lefoux, âgé alors de 9 ans, avec grand plaisir et une descendante du clan Maccon.
Mais même si vous n'avez pas encore lu un seul livre de cette auteure, je conseille la lecture de ce premier tome car il est délicieux pour rentrer en douceur dans l'univers de Gail Carriger.
Pour ceux qui connaissent l'autre série, disons que celle-ci est tout aussi sympathique, manque cependant la touche "adulte" puisque clairement destinée aux adolescents. Je vous laisse deviner ce que j'entends par là… ;)
En tout cas, je vais très certainement lire la suite, et terminer également Le Protectorat de l'Ombrelle.
Seul bémol, la traduction est toujours aussi chaotique ! Pitié, serait-ce possible d'avoir une traduction plus fiable dans un français qui ne laisse pas perplexe le lecteur ?
lundi 25 mai 2015
Lecture : Les Vestiges du jour
Dans le cadre de la dernière session du Club Sormand, je me suis lancée dans la lecture de ce roman (pour lequel j'avais voté !).
Stevens est un majordome dans une riche demeure, Darlington Hall, qui appartenait autrefois à un Lord qu'il a servi de nombreuses années. Le nouveau propriétaire est un américain et Stevens doit s'adapter aux coutumes de son nouveau maître, mais aussi à la restriction du personnel, l'obligeant à une gestion qui l'éloigne des traditions. Pour autant, Mr Farraday est loin d'être désagréable, il propose même à Stevens de prendre quelques congés et d'emprunter la voiture pour se faire. Après mûres réflexions, ce sera l'occasion pour lui de revoir la gouvernante avec qui il travaillait du temps de Lord Darlington, Miss Kenton. Cette dernière, qui s'est mariée il y a de cela quelques années, provoquant son départ de Darlington Hall, ne semble pas heureuse en ménage, et Stevens suppute qu'elle pourrait peut-être désirer reprendre son rôle de gouvernante à Darlington Hall.
Mon Jules a beaucoup aimé et l'a littéralement dévoré. Il le compare à Gosford Park ou encore Downtown Abbey pour l'ambiance.
Il est vrai que la comparaison peut se justifier mais je n'ai pas ressenti le même enthousiasme à la lecture de ces sortes de mémoires d'un majordome. La lecture était agréable, mais ce n'est pas un coup de cœur. Le rythme est un peu lent et, même si l'écriture est parfaite, totalement adaptée au personnage et nous plonge sans aucun effort dans l'histoire et à la place de Stevens, cela manque un peu d'étincelle qui suscite l'intérêt. On suit bien sagement les réminiscences du majordome qui raconte sa vie de domestique, de sa conception de la dignité au sens même de sa vie qu'il résume à son service auprès d'un grand homme, lui-même au service de la justice et de l'Humanité. Cette œuvre l'aveugle tout à fait, tant qu'il ne voit pas les sentiments qu'il puisse éprouver pour d'autres (je n'en dirai pas plus, je vous laisse découvrir en le lisant), ni même les erreurs de son maître qui n'a pas suivi la bonne voie pour servir l'Humanité. C'est surtout le refoulement de ses sentiments qui seront peut-être plus douloureux pour lui, même si, à aucun moment, il ne l'admet si ouvertement ni même n'effleure cette prise de conscience. Tout est en subtilité et je l'admets, c'est peut-être la force de ce roman couplé de sa belle plume.
Cela dit, il n'en reste pas moins que j'ai trouvé le rythme de l'histoire un peu trop "plan plan" à mon goût. On suit les réflexions d'un majordome vieillissant et cela manque d'intrigues et de rebondissements. Mais peut-être que mon erreur est bien d'y avoir attendu un Gosford Park, justement. Car, mis à part qu'il s'agisse d'une histoire de majordome, la comparaison s'arrête là. C'est bien plus une réflexion sur une vie presque complète au service d'une maison et du sens que cette vie peut avoir lorsque la retraite approche… Que devient-on, qu'est-on après avoir servi plus de trente ans une même demeure, et surtout, que signifie notre vie lorsqu'elle a finalement été dirigée par un autre ?
Je n'étais décidément pas prête à ce genre de réflexions… Cela dit, même si ce livre ne m'a pas laissé de réelle empreinte, il a le mérite de faire réfléchir et aura le mérite de provoquer peut-être des débats intéressants au sein du Club.
En tout cas, rien que pour l'écriture très plaisante, je vous conseille ce classique !
mardi 5 mai 2015
Lecture : L'Architecte du sultan
Dans le cadre d'une Masse critique spéciale (réservée à une poignée de membres) j'ai reçu ce roman d'Elif Shafak. Un grand merci à Babelio et aux éditions Flammarion de m'avoir fait découvrir cette auteure et son univers.
L'histoire se passe à Istanbul au XVIe siècle. Jahan y arrive par bateau sur lequel il est devenu, par un concours de circonstances et surtout par intérêts du capitaine, un cornac, un éleveur d'éléphant. Chota est un éléphant particulier puisque blanc et Jahan sera introduit au palais du sultan. Là-bas, il y apprendra la vie et fera des rencontres qui modifieront sa vie, comme celle avec Sinan, architecte du sultan dont il deviendra l'apprenti.
Ce roman est celui d'une vie, celle de Jahan, sur fond historique. Une sorte d'uchronie bien menée puisque le lecteur ne peut lâcher ce petit cornac qui débute au bas de l'échelon et gravira les marches sociales vers les plus hautes sphères. Il y rencontrera l'amour, la trahison, l'amitié incongrue de gitans et surtout celle d'un animal plus humain que la plupart des hommes qu'il côtoiera.
J'ai beaucoup aimé suivre les pas de ce modeste personnage au milieu de "grands hommes". Même si le rythme n'est pas toujours soutenu, cela reflète d'autant mieux les aléas de la vie qui n'est pas toujours palpitante ou ponctuée d'événements inoubliables. La richesse de cette histoire tient aussi à sa capacité à conter une vie, en restant fidèle au réalisme et à sa logique : l'amour de Jahan est impossible et ce n'est pas la magie littéraire qui le transformera en possible. Au contraire. On a vraiment l'impression d'ancrer notre vision dans celle de cette époque et de ce lieu. Moi qui ne connaissais pas cette période et cette ville, j'ai pu me gorger de son atmosphère que je crois proche de sa réalité historique. Jahan est loin d'être un personnage lisse, tout comme la plupart de ceux qu'il croise. Peut-être que la figure de Sinan paraît trop idéalisée mais c'est le schéma littéraire cette fois-ci qui l'impose je pense : tout jeune homme en apprentissage a besoin d'un maître qui le guide, et ce maître est souvent idéalisé.
Que l'on prenne ce roman pour une uchronie ou pour seulement le conte d'une vie, on passera un bon moment. À la fois dépaysant et riche, ce roman nous prend par la main et nous conduit dans les rues d'Istanbul sans qu'on veuille ou puisse le lâcher. Une très belle découverte que je me félicite d'avoir connue et que je conseille !
vendredi 24 avril 2015
Pour égayer ses petits plats made in Japan !
Luhy, une super boutique qui vend plein d'objets "kawaï" a récemment posté un article sur son blog qui met l'eau à la bouche ! Il s'agit d'idées de recettes pour faire des petits plats bentoesque inspirés d'animés occidentaux ou orientaux. En fan incontesté du grand Totoro, je ne pouvais pas ne pas partager cette idée recette/présentation vraiment formidable !
Et pour connaître d'autres inspirations très sympathiques, c'est par ici.
Miam ! Quand est-ce qu'on mange ?
Et pour connaître d'autres inspirations très sympathiques, c'est par ici.
Miam ! Quand est-ce qu'on mange ?
jeudi 16 avril 2015
Lecture : Conversion
Colleen est lycéenne en Terminale à St Joan, un lycée catholique réputé pour sa sélection élitiste. Entre les cours, les prétentions et demandes d'intégrations aux différentes universités pour l'an prochain, les notes à atteindre pour être toujours la meilleure, les garçons, les jalousies avec les autres filles, Colleen doit sans cesse jongler et maintenir le cap pour rester au top, comme toutes ses camarades de classe. C'est alors que survient différents accidents : une élève de sa classe est prise de convulsion en plein cours, une autre perd littéralement ses cheveux, une autre encore a les jambes paralysées… Bien qu'un vent de panique perturbe le quotidien de ces jeunes filles, Colleen tente de garder son calme et de poursuivre le cours habituel des choses. En classe d'histoire, elle doit étudier une pièce de théâtre d'Arthur Miller : Les Sorcières de Salem, qui met en scène le fameux procès qui a condamné 19 personnes à mort. Et si l'histoire d'Ann Putnam pouvait éclairer celle qui se joue en 2012 à Danvers, anciennement Salem…
J'ai bien aimé ce roman de Katherine Howe, une auteure que je ne connaissais pas et qui est descendante directe d'une des accusées du procès de Salem. Certes, le ton est plutôt destiné à des adolescentes, surtout les premières pages qui mettent en place l'ambiance lycée.
J'avoue avoir été intriguée d'abord par les intermèdes qui mettent en scène l'époque d'Ann et sa confession par rapport au procès de Salem, puis un peu moins intéressée. Je ne connaissais pas du tout l'histoire et redoutais l'inévitable conclusion qui se profilait, l'accusation d'innocentes condamnées à mort. Cela étant dit, cette partie du roman était incontournable pour mieux appréhender l'histoire qui se déroule à l'époque actuelle au lycée de St Joan. Et justement, le parallèle devient évident vers la résolution de l'histoire, puis cette explication est un peu déviée par une autre résolution, et enfin la mise en parallèle du drame qui frappe les jeunes filles de Salem et celles de Danvers n'est plus d'une évidence aussi totale, pour moi, et adopte plutôt une vision globale, un point de vue plus général. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus au risque de vous dévoiler toute l'intrigue et la fin avec. Cela dit, la lecture est agréable et même si je ne suis pas entièrement satisfaite par la fin, elle reste logique malgré tout. Je conseillerai donc cette lecture. Ce n'est pas un coup de cœur mais je garderai à l'esprit les sorcières de Salem et cette histoire de l'Histoire sombre et cruelle.
dimanche 12 avril 2015
Lecture : La Tournée de Facteur Souris
Dans le cadre de l'opération Masse Critique spéciale jeunesse, j'ai eu la chance d'être sélectionnée et de recevoir parmi tous les trésors proposés cet album de Marianne Dubuc chez Casterman. Merci à Babelio et à Casterman pour ce cadeau printanier.
Nous suivons le Facteur Souris dans sa tournée de distribution du courrier et autre colis chez tous les animaux de la forêt. De la carotte gigantesque chez les lapins en passant par les noisettes aux écureuil ou encore la visite chez le Grand Méchant Loup, tout en évitant (ouf) celle au serpent, une petite pause chez le Dragon, un passage mouillé chez les crocodiles ou dans les sommets des arbres pour les oiseaux, personne ne manque à l'appel et c'est un véritable plaisir de visiter le chez-soi de chacun, de fouiller l'image à la recherche des détails truculents qui nous font bien sourire. On rit en constatant que le serpent s'étend sur plusieurs pages et qu'il a déjà englouti bien des objets diverses telle une voiture, on tremble pour les moutons rangés dans le placard du Grand Méchant Loup, on frissonne face au glacial nid douillet des pingouins, et on sourit aux clins d'œil laissés par-ci par-là, notamment Boucle d'Or et les trois ours, par exemple.
Le dessin est simple, mais efficace, les pages invitent à la contemplation et presque au cherche et trouve les trucs les plus rigolos. C'est frais, c'est plaisant, ça invite l'imagination à s'évader.
Un petit album bien sympathique, sans prétention mais qui pourra plaire aux petits, pour un moment calme mais actif ! À lire !
vendredi 10 avril 2015
Pourquoi porter quand on peut faire rouler ?
Les randonnées sont toujours sympas mais parfois un peu gâchées par ce foutu sac si lourd et pourtant essentiel. C'est pour cela qu'I-Trekkings propose un système permettant de faire rouler son sac à dos lorsqu'on se sent fatigué de le porter sur les épaules.
Trekkady est ainsi né ! Le système a l'air ingénieux ! À voir en pratique.
Et est-ce qu'ils font pareil pour les portes-bébés ? lol
Plus d'info par ici.
Trekkady est ainsi né ! Le système a l'air ingénieux ! À voir en pratique.
Et est-ce qu'ils font pareil pour les portes-bébés ? lol
Plus d'info par ici.
jeudi 2 avril 2015
Lecture : L'apprenti Épouvanteur
J'avais acheté sur un coup de tête ce livre en vacances en Bretagne. Mon Jules l'avait lu assez rapidement et on n'avait cherché sans succès à la même librairie le tome 2. Papa Noël lui a apporté les deux tomes suivants qu'il a englouti en un rien de temps !
Alors me voilà lancée à mon tour dans l'aventure et, je dois dire, pour un livre jeunesse, c'est vraiment pas mal !
Tom est un jeune garçon aux portes de l'adolescence, le septième fils d'un septième fils, qui part en apprentissage aux côtés de l'Épouvanteur. Bien peu sont ceux qui briguent pareille carrière, car cela signifie surtout une longue solitude à se frotter ainsi aux forces obscures pour permettre aux autres gens de vivre en paix. Ces derniers, bien que reconnaissants, ne cherchent cependant aucunement la compagnie de ce lugubre personnage, encapuchonné et baigné de mystères et de ténèbres.
Mais Tom n'a pas vraiment le choix : sa mère le veut et il faut bien qu'il soit placé chez quelqu'un pour subvenir à ses besoins, le travail à la ferme ne pouvant payer le couverts pour tout le monde. Il part donc sur les pas de l'Épouvanteur…
Très sympa. Les personnages se dévoilent au fur et à mesure des pages et plus on en apprend sur eux, plus on veut en apprendre plus, et plus on tourne les pages. Les périlleuses aventures que Tom doit affronter sont assez effrayantes pour un garçon de 13 ans, et la première épreuve dans la maison hantée est tout à fait glaçante. On devine les possibilités de scenarii pour les prochains tomes même si je me demande si la suite parlera encore de lui à 13 ans ou bien plus tard. Ce qui est pas mal pour une littérature jeunesse c'est que rien n'est montré sous un voile manichéen : le bien et le mal se côtoient et s'entrelacent sans cesse, que ce soit chez ses proches, comme chez les ombres à affronter, et même chez son maître ou sa propre mère. C'est jouissif de ne pas savoir d'avance si le malheur va frapper ou si un heureux dénouement surviendra. Les quelques créatures déjà croisées sont assez repoussantes voire carrément effrayantes. Je n'aimerai pas rencontré Mère Malkin, même en plein jour !
J'ai hâte de lire la suite, même si quelques romans vont retarder ce moment.
jeudi 26 mars 2015
Lecture : Tau Zéro
Je ne peux pas commencer ce post sans remercier très chaudement mon amie Tara qui m'a prêté ce livre et m'a donné envie de me lancer dans cette aventure SF. J'ai tardé à m'y plonger et je la remercie pour sa patience car cela fait bien un an (voire plus), que je détiens en otage cette petite perle. Merci !
Nous sommes au XXIIIe siècle sur Terre. Quelques expéditions pour l'exploration d'autres planètes ont déjà eu lieues. Cette fois, 25 hommes et 25 femmes d'exceptions — s'entend d'un point de vue scientifique, technique, psychologiques, etc. — embarquent à bord du Leonora Christina. Ce vaisseau est également exceptionnel, puisqu'il a la faculté de puiser son énergie dans l'espace et peut atteindre une vitesse très proche du Tau Zéro, c'est-à-dire proche de la vitesse de la lumière. Cela va lui permettre d'atteindre une étoile située à plusieurs années-lumières de la Terre afin de l'étudier et, si cela est possible, de la coloniser. Le voyage ne durera que 5 ans pour les voyageurs, plus de 30 ans en temps terrestre. Mais un accident survient, qui endommage le processus de décélération. Le vaisseau ne peut donc plus qu'accélérer…
Il s'en passe des choses sur ce vaisseau.
Côté ambiance, on bénéficie de cette bonne vieille SF d'antan (le roman date d'une quarantaine d'années), celle des spaces opéra, celle d'Au délà du réel, celle de Star trek (même si je n'ai jamais lu et à peine vue des épisodes). Très fortement teintée de science, on pourrait vite se perdre dans les explications peu compréhensibles de ce qui arrive à nos héros, mais l'auteur a ce don de nous le rendre un minimum accessible pour nous permettre de suivre l'histoire, et de la distiller dans la romance qui s'intéresse aux 50 humains qui vont vivre la plus incroyable des expériences imaginables. On s'identifie très rapidement aux personnages et on essaie d'imaginer quelle pourrait être notre réaction face à tout ce qui leur arrive. Ils sont coincés sur un vaisseau à des millénaires de la Terre, sans possibilité de retour, et sans savoir où ils vont ni même s'il y a encore de l'espoir de trouver une planète viable. C'est assez flippant je trouve. Mais justement, s'ils commencent à paniquer, c'est la mort assurée pour tous les autres. Donc, il faut rester calme et c'est là qu'intervient le gendarme, celui qui a été embarqué pour maintenir l'ordre, monsieur tout le monde qui va se révéler n'être pas monsieur tout le monde justement.
Je ne vous cacherai pas qu'il y a, bien entendu, un peu de romance, mais l'auteur étant un homme, elle n'est pas du tout lourde ni même trop présente, elle tient sa place assez logiquement. Il est difficile de penser qu'aucune relation ne puisse se créer et se disloquer lorsque 50 hommes et femmes vivent ensemble pendant plus de trente ans. Mais rien de pesant ni de gnan gnan, des relations plausibles, des réactions réalistes, des comportements facilement compréhensibles.
Je n'ai pas tout compris, de manière précise, de ce qui leur arrive. Je ne pourrais pas rentrer dans les détails. Le livre contient d'ailleurs tout un cahier final avec des explications scientifiques sur tout ça justement, mais je n'ai pas voulu le lire, j'avais peur de m'y perdre totalement. Alors que, au cours du roman, on arrive à garder la tête hors de l'eau, merci à l'auteur !
J'avoue avoir un peu deviné la fin, en tout cas, une partie de la fin envisageable, mais rien ne m'a gâché ma lecture. Sans vous la dévoiler, je m'attendais même à un scénario plus noir, mais je m'arrêterai là. Si vous voulez la connaître, il faut lire ce livre !
Les personnages ne sont peut-être pas assez développés à mon goût, on se perd des fois dans les noms, on ne sait plus trop quel scientifique c'est, ou avec qui il est lié, mais comme il n'y a pas vraiment de romance, cela n'est pas vraiment gênant. Les deux trois personnages qui ressortent du lot sont un peu plus développés. Dire qu'ils sont attachants est un peu trop je pense, c'est peut-être ça qui pèche dans l'histoire. Certes, on est content de ne pas tomber dans le mélo, mais on aurait peut-être aimé un peu plus d'attention sur les héros, histoire de nous faire un peu plus trembler lorsqu'ils doivent faire face à un drame. C'est un peu trop distant, et un peu trop froid à mon goût, à la manière d'un "scientifique", on a presque l'impression d'observer des petits rats cobayes de laboratoire : on reste distant, on ne s'attache pas, tout en voulant savoir ce qui va leur arriver et comment ils vont réagir.
Ce sera le seul défaut, et je préfère terminer sur une note plus positive : l'auteur a réussi ce tour de force de me faire lire jusqu'au bout, et même de me faire apprécier un histoire complètement SF pure et dure. Je suis assez fière de l'avoir lue et de l'avoir appréciée. Chapeau Poul Anderson !
mardi 24 mars 2015
48H BD : le retour !
Et c'est reparti pour un tour ! Les 3 et 4 avril, 1€ = 1 BD = 1 B.A.*, parmi une sélection de BD bien sûr, et dans la limite des stocks disponibles.
Pour connaître les BD concernées, et avoir plus d'info, c'est par ici.
Et c'est pas un poisson !
* à savoir que les revenus générés permettront d'offrir des BD à des bibliothèques et à des écoles !
samedi 21 mars 2015
Salon du livre 2015
Cette année, je me voulais raisonnable.
Et puis, j'ai été au salon du livre…
Il en ressortira, parmi les nombreuses acquisitions faites en ce jour, la découverture d'un nouveau jeu de rôle que je ne connaissais pas et dont les membres sont fort sympathiques : Les Ombres d'Esteren.
Ce monde se déroule à une époque moyenâgeuse, on y incarne des humains qui, entre autre difficultés que l'on peut rencontrer à pareille époque, doivent également lutter contre des monstres assez flippant, tellement qu'ils provoquent chez les pauvres victimes qui parviennent à s'échapper de leurs mains un sacré traumatisme pouvant conduire à la folie. Un peu de technologie permet d'avoir l'eau courante dans les maisons mais cette diablerie n'est pas toujours bien vue par les "magiciens" du coin, sorte de druides qui tentent de préserver l'harmonie avec la nature.
Les livres sont superbement illustrés et on s'y croit déjà. Si cela intéresse quelqu'un, leur portail est par ici.
On a quand même craqué pour le jeu de société issu du monde, et qui est un mélange du "Loup-garou" saupoudré d'Au Nom de la Rose. On a hâte de pouvoir y jouer.
Sinon, on a quand même fait le petit tour classique, et voici notre récolte :
Livres adultes :
Aux éditions Zulma, un livre de Léo Perutz. Je le connais un peu car j'ai lu Le Cavalier suédois, que j'ai beaucoup aimé. J'espère y trouvé une histoire tout aussi bien menée et bien écrite. En tout cas, même leurs versions poches sont sympathiques à Zulma !
Livres jeunesse :
Petite découverte de Jean-Michel le Caribou des bois, que je ne connaissais pas. Cet ouvrage a l'avantage d'être accessible aux moins de 3 ans. Il s'agit d'un tout carton aux pages vernis de brillant qui rehausse les couleurs (si tant est qu'elles avaient besoin de l'être) et apporte beaucoup de fraîcheur et d'attrait. Jean-Michel doit retrouver avant la nuit les doudous que les Koumpfs ont chapardé. Chaque double-page invite le jeune lecteur à retrouver le bon chemin en suivant de son doigt les indices que Jean-Michel, en bon caribou, ne manque pas de trouver ! Je ne vous raconte pas la fin, bien sûr… (éditions Acte Sud Junior).
Mon Jules avait découvert le premier tome de cette série tordante, Les Tchouks. On s'est donc précipité sur les trois tomes suivants et on n'a pas été déçu. Une petite collection qui met en scène des gamins bien drôles, à l'humour proche de celui du Petit Nicolas. Les illustrations servent parfaitement cette fine équipe de Tchouks et ajoute encore du drôle aux scènes déjà bien marrantes. À découvrir chez L'École des loisirs.
Et enfin, une petite histoire en format souple pour le soir, sur des souris qui jardinent et plantent un potiron. Pourquoi pas…
Malgré une bonne pêche, quelques bémols ont ponctué les quelques heures où nous sommes restés : le stand Bayard jeunesse brillait par son absence, dommage car la série de l'Épouvanteur est très bien, d'après mon Jules qui dévore déjà le 3e tome ; les éditions l'Atalante semblait quant à eux être présents, mais il aurait peut-être mieux valu qu'ils ne soient pas là car le stand était caché au milieu d'un stand rassemblant déjà plusieurs maisons d'éditions, vide de tout éditeur, présentant peu de livres du très regretté Terry Pratchett, sans aucune animation ni attrait. Et comble de cet accueil chaleureux, lorsqu'on s'approche un peu trop près, deux vieux viennent nous dire qu'on gêne ! Leur humour dépassé ne tombait pas bien pour dégeler l'atmosphère, la glace loin de se briser s'est consolidée et nous sommes partis vers d'autres stands plus agréables. Dommage, l'Atalante est une maison d'édition que j'affectionne pourtant.
Et puis, j'ai été au salon du livre…
Il en ressortira, parmi les nombreuses acquisitions faites en ce jour, la découverture d'un nouveau jeu de rôle que je ne connaissais pas et dont les membres sont fort sympathiques : Les Ombres d'Esteren.
Ce monde se déroule à une époque moyenâgeuse, on y incarne des humains qui, entre autre difficultés que l'on peut rencontrer à pareille époque, doivent également lutter contre des monstres assez flippant, tellement qu'ils provoquent chez les pauvres victimes qui parviennent à s'échapper de leurs mains un sacré traumatisme pouvant conduire à la folie. Un peu de technologie permet d'avoir l'eau courante dans les maisons mais cette diablerie n'est pas toujours bien vue par les "magiciens" du coin, sorte de druides qui tentent de préserver l'harmonie avec la nature.
Les livres sont superbement illustrés et on s'y croit déjà. Si cela intéresse quelqu'un, leur portail est par ici.
On a quand même craqué pour le jeu de société issu du monde, et qui est un mélange du "Loup-garou" saupoudré d'Au Nom de la Rose. On a hâte de pouvoir y jouer.
Sinon, on a quand même fait le petit tour classique, et voici notre récolte :
Livres adultes :
Aux éditions Zulma, un livre de Léo Perutz. Je le connais un peu car j'ai lu Le Cavalier suédois, que j'ai beaucoup aimé. J'espère y trouvé une histoire tout aussi bien menée et bien écrite. En tout cas, même leurs versions poches sont sympathiques à Zulma !
Sur le stand des Indés de l'imaginaire, j'y ai trouvé deux livres que j'avais mis dans ma liste Pense-bête Babelio, l'un en grand format (édition Les Moutons électriques) et l'autre en poche (éditions Hélios). Deux policiers-polars à la Belle Époque, je crois bien, l'un semble avoir été écrit par un voyageur du Titanic, dont le manuscrit a été sauvé des eaux par la femme de l'écrivain… L'autre conte l'histoire d'un gentleman-cambrioleur de l'époque d'Arsène, avec les crocs en prime !
Livres jeunesse :
Petite découverte de Jean-Michel le Caribou des bois, que je ne connaissais pas. Cet ouvrage a l'avantage d'être accessible aux moins de 3 ans. Il s'agit d'un tout carton aux pages vernis de brillant qui rehausse les couleurs (si tant est qu'elles avaient besoin de l'être) et apporte beaucoup de fraîcheur et d'attrait. Jean-Michel doit retrouver avant la nuit les doudous que les Koumpfs ont chapardé. Chaque double-page invite le jeune lecteur à retrouver le bon chemin en suivant de son doigt les indices que Jean-Michel, en bon caribou, ne manque pas de trouver ! Je ne vous raconte pas la fin, bien sûr… (éditions Acte Sud Junior).
Mon Jules avait découvert le premier tome de cette série tordante, Les Tchouks. On s'est donc précipité sur les trois tomes suivants et on n'a pas été déçu. Une petite collection qui met en scène des gamins bien drôles, à l'humour proche de celui du Petit Nicolas. Les illustrations servent parfaitement cette fine équipe de Tchouks et ajoute encore du drôle aux scènes déjà bien marrantes. À découvrir chez L'École des loisirs.
Et enfin, une petite histoire en format souple pour le soir, sur des souris qui jardinent et plantent un potiron. Pourquoi pas…
Malgré une bonne pêche, quelques bémols ont ponctué les quelques heures où nous sommes restés : le stand Bayard jeunesse brillait par son absence, dommage car la série de l'Épouvanteur est très bien, d'après mon Jules qui dévore déjà le 3e tome ; les éditions l'Atalante semblait quant à eux être présents, mais il aurait peut-être mieux valu qu'ils ne soient pas là car le stand était caché au milieu d'un stand rassemblant déjà plusieurs maisons d'éditions, vide de tout éditeur, présentant peu de livres du très regretté Terry Pratchett, sans aucune animation ni attrait. Et comble de cet accueil chaleureux, lorsqu'on s'approche un peu trop près, deux vieux viennent nous dire qu'on gêne ! Leur humour dépassé ne tombait pas bien pour dégeler l'atmosphère, la glace loin de se briser s'est consolidée et nous sommes partis vers d'autres stands plus agréables. Dommage, l'Atalante est une maison d'édition que j'affectionne pourtant.
mardi 17 mars 2015
Lecture : L'Herbe des nuits
"Jean… Qu’est-ce que tu dirais si j’avais fait quelque chose de grave ?"
C'est Dannie qui pose cette question à Jean, le narrateur principal, et qui sera peut-être le déclencheur de la vague de souvenirs qui le submerge. Cette phrase ou le dossier classé de la brigade criminelle que l'ancien inspecteur en charge du dossier va lui confier, comme une photo souvenir de cette époque-là.
C'est sur cette accroche de la quatrième de couverture que le lecteur décide peut-être de se lancer dans l'aventure. Une histoire de 176 pages mise en bouche par le titre poétique qui n'évoque pas grand chose mais laisse l'esprit errer et effleurer les mots, leur apportant le sens qu'il souhaite.
C'est d'ailleurs ce qui attend le lecteur qui a décidé de s'attarder sur ce poche sans prétention (ou peut-être celui du nom de l'auteur) : l'errance dans Paris, un Paris tantôt contemporain, mais bien plus souvent celui d'antan, d'après la Seconde Guerre Mondiale, vécu par le narrateur dans sa jeunesse. C'est à cette époque-là qu'il fréquenta ceux de l'Unic Hôtel à Montparnasse, et qu'il rencontra Dannie, une jeune femme dont il tombera amoureux. Cette dernière est liée à un drame, et Jean sera le seul témoin encore vivant de cet épisode.
Si l'on s'attend à une aventure rocambolesque, ou même à une enquête, il vaut mieux passer son chemin. Si l'on s'attend à une errance poétique, à travers le Paris d'avant, teintée d'une ambiance nostalgique et embrumée, alors on ne sera pas déçu.
Moi je l'ai été, car je me suis attendue à tout autre. Mais l'avantage de ce court roman est justement sa longueur, qui ne permet finalement pas au lecteur de regretter longtemps, ni même de se perdre. On se laisse facilement aller car c'est assez bien écrit, et l'on termine tranquillement et doucement ce petit album de souvenir mélancolique sans vraiment de satisfaction, mais sans non plus pousser un soupir de soulagement.
J'ai envie de dire, finalement — oui finalement, car au début de ma lecture, c'était bien loin d'être mon sentiment — pourquoi pas ?
vendredi 13 mars 2015
En mémoire d'un Merlin…
Hier, La Mort, un "mâle nécessaire", est venu chercher son père, Terry Pratchett.
Ankh Morpork sera bien vide sans lui, et Tiphaine ne connaîtra plus d'autres histoires.
Mais ce monde si fabuleux est toujours là, et nous pourrons continuer à y traîner nos savates à loisirs, c'est une grande chance d'avoir pu l'explorer !
Alors, bon vent l'ami, et merci pour ta magie !
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mardi 3 mars 2015
Lecture : La Nuit de Boro Island
Dans le cadre de l'Événement CaroLire, je me suis plongée dans la lecture de ce roman.
L'éditeur, rencontré sur le salon du livre de l'année dernière, m'avait convaincu de le lire, en tout cas, il avait éveillé ma curiosité.
Il m'a en effet conté le mystère qui entoure cette histoire, présentée par l'auteur et son traducteur comme une histoire vraie, que l'auteur aurait réellement vécue. Les références Internet et autres ont été vérifiées et attestées par l'éditeur. Lui-même n'arrive pas à savoir vers quel côté pencher.
C'est lorsqu'on lit la quatrième de couverture, qu'on se rend compte qu'il s'agit d'une histoire d'extra-terrestres. On est donc un peu sceptique sur la véracité des propos…
Cela dit, je remercie l'éditeur de me l'avoir introduit car ses propos ainsi tenus étaient un bon préambule pour démarrer la lecture de ce roman. Insinuer le doute dans l'esprit du lecteur rend l'histoire d'autant plus attractive et palpitante. Ce thriller gagne en suspens.
Daniel Coleman est amarré sur une petite île perdue en Irlande et savoure une soirée arrosée à contempler les étoiles. C'est alors qu'il est témoin de l'arrivée puis de la destruction d'un petit zingue par un autre avion, de chasse cette fois, assez évolué. Ce dernier, suite à l'explosion du premier, plane au ralenti sur les lieux, comme s'il cherchait quelque chose dans l'épave ou aux abords. Le souffle court, Daniel se réfugie sur son bateau et attend d'être découvert (et tué ?) par l'avion. Mais ce dernier abandonne et part. Après quelques tergiversations, Daniel décide de quitter aussi les lieux, et c'est alors qu'il découvre, pendouillant à son bateau, un bras arraché auquel est menotté une valise. Très certainement l'objet recherché par l'avion de chasse. La curiosité est un vilain défaut, pourtant Daniel ouvre la valise et découvre des preuves intangibles de l'existence et de la rencontre d'extra-terrestres avec des dirigeants américains d'il y a 60 ans. C'est plus certainement la malchance d'avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment qui va conduire le narrateur à une course poursuite à travers le monde, pour fuir des hommes de l'ombre bien décidés à le faire taire.
Un petit thriller en mode SF somme toute classique, finalement. On se croirait presque dans un épisode d'X-files. Mais c'est ce petit doute planant au-dessus de notre épaule qui rend la lecture un peu excitante. L'écriture est assez simple, et sans les fautes et les coquilles, plaisante. On enchaîne les chapitres, avide d'en savoir toujours plus sur le complot décrit, sur le devenir du narrateur, sur ce qui va encore se produire pour que la vérité reste hors de portée. C'est assez sympa. Je ne suis pas une habituée de ce genre de lecture, mais suis une adepte d'X-files, et je dois avouer que cette histoire, vraie ou pas, passe bien, et même très bien !
Pour les curieux, pour les amoureux du genre, pour ceux qui veulent lire un bon thriller, foncez !
jeudi 19 février 2015
Lecture : La Ville des morts
Un grand merci à Babelio et son Masse Critique (et bien entendu, un grand merci aux éditions du Masque aussi), qui m'a permis, comme à chaque fois, de découvrir un nouvel univers à la fois déroutant et sympathique.
Claire DeWitt est une détective privée, pardon, LA détective privée incontournable pour tout mystère en déroute. Léon la contacte pour qu'elle élucide le mystère qui entoure la disparition de son oncle, procureur à La Nouvelle Orléans, qu'on n'a plus revu depuis la terrible tempête qui a dévasté la ville. Car il est persuadé qu'il ne s'est pas noyé comme d'autres, non, il a disparu pour d'autres raisons et c'est Claire qui est chargée de découvrir pour laquelle.
Alors, équipée de son célèbre Détection du maître incontesté Silette ès privé, la jeune femme, qui prétend à la quarantaine pour mieux gagner en crédibilité, revient dans cette ville qu'elle avait quittée des suites de la mort prématurée de celle qui l'avait formée…
Rien que pour le personnage de Claire, il faut lire ce livre. Pour l'histoire, je ne dis pas. Le rythme est un peu lent je trouve, mais finalement, fidèle au genre du privé sur fond de jazz à la Nouvelle Orléans. Pour cette fois, le charme des années 20 a cédé la place à la mélancolie et au tragique qui ont suivi la tempête dévastatrice. L'auteur nous plonge dans ce climat plus actuel et plus dur peut-être, sans pour autant tomber dans la déprime. Je n'ai appris la catastrophe que du fin fond de ma petite France, à l'époque, bien loin de toute cette horreur et j'ai finalement été contente d'en apprendre un peu plus sur l'atmosphère et l'ambiance, sur la réalité pour les habitants, et surtout sur cette ville, tempête mise à part, qui m'a toujours attirée. La vie difficile des jeunes livrés à eux-mêmes et qu'il est impossible de blâmer lorsqu'ils tombent dans la drogue, les miséreux qui traînent leurs guêtres deci delà, le carnaval et son folklore…
Claire est un personnage plus qu'attachant. Elle est complexe, avec sa vie un peu paumée, ses mystères non élucidées qui plombent son quotidien et, parmi le plus douloureux, celui de la perte de son amie jamais retrouvée, son aplomb et sa capacité d'observation inimitable, ses vices alcool et drogues, sa témérité qui frôle plutôt l'inconscience, son franc-parler et son désir de connaître cette terrible vérité, même si cela implique tristesse et désillusion.
Elle est unique, humaine, drôle, intelligente, inconsciente et surtout folle… (j'ai presque envie de dire qu'elle me ressemble mais vous trouveriez que j'exagère !). Bref, elle a tout pour plaire !
À lire, pas pour découvrir un coup de cœur ni une grande découverte, mais pour passer un bon moment au côté d'un privé à la Nouvelle Orléans.
Claire DeWitt est une détective privée, pardon, LA détective privée incontournable pour tout mystère en déroute. Léon la contacte pour qu'elle élucide le mystère qui entoure la disparition de son oncle, procureur à La Nouvelle Orléans, qu'on n'a plus revu depuis la terrible tempête qui a dévasté la ville. Car il est persuadé qu'il ne s'est pas noyé comme d'autres, non, il a disparu pour d'autres raisons et c'est Claire qui est chargée de découvrir pour laquelle.
Alors, équipée de son célèbre Détection du maître incontesté Silette ès privé, la jeune femme, qui prétend à la quarantaine pour mieux gagner en crédibilité, revient dans cette ville qu'elle avait quittée des suites de la mort prématurée de celle qui l'avait formée…
Rien que pour le personnage de Claire, il faut lire ce livre. Pour l'histoire, je ne dis pas. Le rythme est un peu lent je trouve, mais finalement, fidèle au genre du privé sur fond de jazz à la Nouvelle Orléans. Pour cette fois, le charme des années 20 a cédé la place à la mélancolie et au tragique qui ont suivi la tempête dévastatrice. L'auteur nous plonge dans ce climat plus actuel et plus dur peut-être, sans pour autant tomber dans la déprime. Je n'ai appris la catastrophe que du fin fond de ma petite France, à l'époque, bien loin de toute cette horreur et j'ai finalement été contente d'en apprendre un peu plus sur l'atmosphère et l'ambiance, sur la réalité pour les habitants, et surtout sur cette ville, tempête mise à part, qui m'a toujours attirée. La vie difficile des jeunes livrés à eux-mêmes et qu'il est impossible de blâmer lorsqu'ils tombent dans la drogue, les miséreux qui traînent leurs guêtres deci delà, le carnaval et son folklore…
Claire est un personnage plus qu'attachant. Elle est complexe, avec sa vie un peu paumée, ses mystères non élucidées qui plombent son quotidien et, parmi le plus douloureux, celui de la perte de son amie jamais retrouvée, son aplomb et sa capacité d'observation inimitable, ses vices alcool et drogues, sa témérité qui frôle plutôt l'inconscience, son franc-parler et son désir de connaître cette terrible vérité, même si cela implique tristesse et désillusion.
Elle est unique, humaine, drôle, intelligente, inconsciente et surtout folle… (j'ai presque envie de dire qu'elle me ressemble mais vous trouveriez que j'exagère !). Bref, elle a tout pour plaire !
À lire, pas pour découvrir un coup de cœur ni une grande découverte, mais pour passer un bon moment au côté d'un privé à la Nouvelle Orléans.
vendredi 6 février 2015
Lecture : Le Livre perdu des sortilèges
Je viens de terminer la lecture de ce roman, que mon Jules m'avait offert à une occasion festive.
Je ne m'attendais pas vraiment à cette histoire, faut dire que je ne m'attendais pas à grand chose.
J'avais quelque réticence, car j'avais lu quelques critiques mitigées à son sujet.
Mais les premières pages ont dissipé mes préjugés et m'ont plongé totalement dans l'histoire.
Diana Bishop est une historienne qui fait des recherches sur l'alchimie, à l'université d'Oxford. Elle est une sorcière qui, suite à la mort de ses parents alors qu'elle était petite fille, et qui étaient eux-mêmes de talentueux sorciers, a décidé de n'avoir jamais recours à la magie. Jamais ? Il lui arrive parfois de faire quelques rares exceptions, et c'est à ce moment-là qu'elle croise la route d'un vampire ténébreux (oui, les vampires sont toujours ténébreux dans les romans de bit-lit, on ne les rencontre jamais autrement).
Ce dernier use de tous ses pouvoirs charmeurs à son encontre mais la bougresse résiste… un peu. Est-ce que ce séducteur inné s'intéresse à elle pour le manuscrit qu'elle a récemment consulté et qui était ensorcelé, ou bien pour d'autres raisons obscures ?
C'est alors que de nombreuses autres créatures apparaissent à la bibliothèque et semblent vouloir l'approcher ou la surveiller d'un peu trop près. Mais qu'est donc ce manuscrit pour attirer autant de monde, et surtout de créatures différentes. Car les sorciers et les vampires ne sont pas les seuls à y montrer de l'intérêt, voilà que les démons se manifestent aussi…
Histoire facile, lecture facile, moment de pur divertissement. Tout est dit, et le plaisir n'en reste pas moins omniprésent. On se retrouve telle une gamine de 16 ans qui tourne avidement les pages de ce roman de plus de 600 pages pour mieux le dévorer et aboutir, crocs dehors, à la dernière page qui ouvre bien entendu sur la suite (sinon, ce ne serait pas drôle). Que dire de plus ? L'écriture n'a rien d'extraordinaire, elle est assez passe-partout, l'ambiance bien américaine, certains passages sont énervants car dégoulinants de mièvrerie (pas autant que Twilight, mais je pense qu'on s'en rapproche dangereusement). Mais cette histoire reste tout de même un bon moment qui s'avale sans avoir vraiment le temps de respirer. Une sorte de lecture coupable, me direz-vous ? Oui, peut-être pourrions-nous la qualifier ainsi, bien que je ne me sente aucunement coupable, car j'ai vraiment bien aimé. Il y a peu d'originalité dans ce thème vampirique et sorcier, mais le tout garde une logique bien menée et en appelle à notre curiosité. On tourne les pages très vite et c'est bien sympathique de se laisser ainsi aller.
Un bon petit roman, pour ceux qui veulent décompresser sans trop réfléchir.
mardi 20 janvier 2015
Lecture : L'océan au bout du chemin
Dans le cadre de la nouvelle session de CaroLire, je me suis plongée dans le nouveau roman de Neil Gaiman. Et même s'il n'avait pas été à l'honneur de la nouvelle session de mon club de lecture, je l'aurai de toute façon lu, dévoré, bu goulûment !
Car c'est ce que j'ai fait !
Pendant un enterrement, un homme se retrouve non loin de là où il a vécu enfant. Il s'échappe de cette journée pesante pour aller retrouver les lieux de son enfance, et notamment la mare située derrière la maison de sa voisine, que cette dernière appelait l'Océan. C'est ici qu'il y a vécu des événements bouleversants alors qu'il n'avait que 7 ans, qu'il avait encore peur du noir, et que Lettie était venue l'aider dans une étrange affaire. Les souvenirs lui reviennent comme jamais auparavant.
Cette histoire est assez troublante. Le conteur magicien qu'est Neil Gaiman réussit en effet à nous faire ressentir cette atmosphère si particulière qui nous habite enfant, celle où notre monde peuplé d'étrange et de merveilleux est tout aussi réel que celui des adultes, où nous oscillons entre les deux, tout en sachant parfaitement ce que les adultes ne voient pas ou ne comprennent pas comme nous. Un monde parfaitement cruel, totalement sauvage, où seul nous, enfant, pouvons régler les problèmes car seul nous, enfant, sommes capable de voir ce qui reste désormais hors d'atteinte des adultes. Nous, ou d'autres qui n'ont jamais quitté ce monde fantastique. C'est loin d'être un monde gentil, c'est bien plus proche du monde d'Alice, sauf que ce n'est pas un rêve - cauchemar plutôt - même si pour finir, il ne nous en restera qu'une brume dans notre esprit devenu par mégarde adulte.
J'ai adoré. Je ne peux vous en parler plus en détail sans déflorer le contenu et ce serait purement criminel. Car je suis convaincue que chacun y trouvera son compte, y retrouvera son enfance peuplée de mauvais épisodes qui nous ont fait frôler les frontières de ce monde étrange qui nous habitait, celui où on se créait notre univers, peuplé des personnages de nos livres, de nos comptines, de nos jouets, si vivants et réels qu'ils prenaient alors vie parfois. De nos propres mythes ainsi créés, disparus ou plutôt enfouis en nous alors que nous quittions ce monde merveilleux pour celui sombre et moins coloré de l'âge révolu.
Merci à Mr Gaiman pour ce petit voyage au pays de l'enfance sauvage que nous aimons aller explorer de temps à autre, quand nous n'arrivons plus à supporter la grisâtre quotidienne !
Petite note sur la couverture : même si la couverture française convient bien à l'histoire, je garde une préférence pour celle originale, qui correspond bien plus au propos. Mais seuls ceux qui l'ont lue peuvent comprendre ma remarque.
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